Depuis le début de cette semaine, un calme s’observe sur différentes lignes de front dans les territoires de Rutshuru et Masisi dans la Province du Nord-Kivu. Nombreuses sources précisent que des détonations d’armes n’ont pas été entendues suite au mouvement de retrait des terroristes du M23 dans plusieurs localités de Masisi et Kibirizi dans le territoire de Rutshuru.
Néanmoins, d’autres sources alertent sur le renforcement des terroristes du M23 dans le territoire de Nyiragongo qui aurait pour but de préparer une éventuelle attaque sur la ville de Goma, capitale provinciale.
La société civile de Bunagana renseigne qu’au tour de deux-cents quarante nouvelles recrues ont quitté le centre de formation du M23 de Chanzu pour se diriger à Kibumba dans le territoire de Nyiragongo.
«C’est hier que des nouvelles recrues ont quitté Chanzu. C’étaient 240 hommes dans quatre camions marque Fuso qui se sont coincés à Kibumba. Nous avons alerté, il faut que le gouvernement soit vigilant car on ne connaît pas leur mission. Mais eux se vantent que dans deux jours ils vont attaquer Goma» a rapporté ce jeudi 16 mars un acteur de la société civile de Bunagana qui a parlé sous le sceau de l’anonymat.
D’autres terroristes venus de Kiwanja, Kinyandonyi et Binza campent à la grande base militaire de Katale. Une source locale contactée souligne que ces rebelles jurent qu’ils ne quitteront pas cette partie.
«Ils viennent et logent dans les enceintes du Parc des Virunga chez De Merode. Ils sont vraiment nombreux et disent qu’ils ne quitteront pas Katale. Même aujourd’hui, une longue colonne des soldats est parti, leur but est de récupérer Goma» explique un habitant local.
L’attaque de la vie de Goma est sans doute imminente. C’est pourquoi Badilika Asbl pense que le gouvernement congolais devrait s’investir dans la recherche des solutions adéquates en analysant les causes profondes de cette crise.
«Les solutions peuvent être trouvées à l’interne ici en République Démocratique du Congo. Nous pensons que le gouvernement devrait multiplier beaucoup plus d’efforts en terme d’organiser cette crise d’autant plus que nous sommes entrain de vivre des conséquences depuis ses citoyens vivent dans des conditions très médiocres» estime Manouveau Nguka Patrick son exécutif.
Pour rappel, le groupement de Kibumba est depuis le 23 décembre 2022 occupé par les militaires Kenyans de la Force Régionale de l’EAC.
Mediacongo.net
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