En détention à la DEMIAP depuis le 05 Mai et transféré à la prison militaire de N’dolo trois jours plus tard, Madame Solange Nabintu ainsi que plusieurs co-déténus n’ont jusqu’à ce jour pas été entendus, ni présentés devant les juges. Elle croupie ainsi que plusieurs opérateurs économiques de Bukavu jusqu’à ce jour dans leurs cellules à N’dolo.
En effet, c’est depuis le 01 Mai 2023, qu’un escadron des militaires des renseignements militaires ( Ex DEMIAP) avait conduit une opération d’arrestation des plusieurs opérateurs économiques et de plusieurs responsables des services publics à Bukavu, parmi lesquels, Madame Solange Nabintu, Directrice Provinciale adjointe de la DGM.
Cette mère de famille, qui est au service de l’etat depuis plus de 25 ans n’a jamais été blâmée, ni sanctionnée, car exerçant loyalement ses fonctions et de manière irréprochable. Même au plus fort des rébellions dans le pays ( AFDL, RCD, CNDP, M23), Madame Solange Nabintu qui avait gravie tous les échelons de l’administration pour exercer aujourd’hui la fonction de Directrice adjointe ne s’était jamais compromise. L’on se demanderait comment c’est seulement aujourd’hui, alors qu’elle occupe les hautes fonctions et après avoir fait carrière qu’elle peut se compromettre dans une affaire aussi sombre que celle pour laquelle on l’accuse?
Selon plusieurs témoignages, Madame Solange Nabintu a toujours travailler en étroite collaboration avec l’armée et les autorités politiques de la Province.
Quoi qu’il en soit, Madame Solange Nabintu serait simplement victime du tribalisme et de la jalousie de la part de certains de ses collaborateurs, qui seulement après son arrestation, ces personnes se sont évertuées à exhiber une fausse liste de ses biens, comme si d’ailleurs il était interdit à un agent de l’état ayant fait carrière d’avoir des biens. Signalons que selon nos sources, des réunions seraient tenues dans le but de ternir davantage limage de la personne de Madame Solange Nabintu; selon eux pour qu’elle ne revienne plus à la DGM/ Sud-Kivu car visiblement elle dérangeait certains intérêts.
Notons que malgré le calvaire qu’elle a vécue à la DMIAP 14 jours durant et malgré son état de santé précaire, avant d’être transférée à N’dolo, Madame Solange Nabintu ne clame que son innocence. Loin de se substituer à ses juges, Madame Solange Nabintu qui jusque-là jouie de la présomption d’innocence, devrait à défaut de l’organisation du procès, bénéficier ne serait-ce que la liberté provisoire et d’être autorisée à se présenter devant le juge en femme libre, d’autant plus que sa fuite n’est pas à craindre.
D’ailleurs à ce sujet, le Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu, qui vient de s’exprimer par un communiqué, demande également l’organisation d’un procès équitable aussi bien pour Madame Solange Nabintu que pour toutes les autres personnes arrêtées dans la même cause. « Tout en saluant le souci du Gouvernement central à restaurer de l’ordre dans le secteur de l’or artisanal au Sud-Kivu, il y a lieu de recommander qu’un procès équitable soit rapidement organisé pour que la vérité soit connue dans ce dossier d’une part et d’autres part que les dividendes que gagne la société PRIMERA GOLD ne soient pas seulement bénéfiques pour Kinshasa mais bien plus de l’administration de mine en province et beaucoup plus pour améliorer les conditions de vie de la population habitant les milieux où est extrait l’or artisanal » , peut-on lire dans ce document.
Tout compte fait, la population du Sud-Kivu ainsi que la famille de Madame Solange Nabintu n’attendent que le procès pour déterminer ou non la culpabilité des uns et des autres dans cette affaire qui ressemble à l’arbre qui cache la forêt.
Richesse Nabami
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