RDC/ SOCIÉTÉ : Le collectif des mouvements citoyens dénommé ISGL plaide pour un procès équitable en faveur des opérateurs économiques arrêtés à Bukavu et dénonce le conflit d’intérêt dans le secteur minier au Sud-Kivu ( Correspondance)

Le mouvement citoyen, parmi lesquels Initiative Simama Grands-Lacs ( ISGL) plaide pour un procès équitable suite à l’arrestation d’une vingtaine de personnes depuis 4 mois à Bukavu. Cette organisation dénonce également le conflit d’intérêt dans le secteur minier au Sud-Kivu et appelle les autorités concernées à une régularisation urgente de cette situation.

En effet, quatre mois après l’arrestation en cascade d’une vingtaine de personnes à Bukavu au Sud-Kivu, dont des opérateurs économiques nationaux et étrangers, des responsables politiques et des services étatiques pour un présumé trafic clandestin des minerais vers un pays agresseur, principalement vers le Rwanda.

Réunis au sein de la fédération des mouvements citoyens dénommée « Initiative Simama Grands Lacs », ISGL en Sigle, ils ont écrits au ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde de Sceaux, pour faire part de leur inquiétude quant à l’issue de ce dossier et exigent d’organiser urgemment un procès équitable afin d’établir les responsabilités des uns et des autres.

Dans cette correspondance dont une copie a été consultée par notre rédaction, ces mouvements citoyens saluent les efforts du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, pour toutes ses actions et son engagement à l’instauration d’un Etat de Droit pour une justice impartiale et indépendante. Néamoin, ils font remarquer que depuis le 01 mai 2023 ( date de leur arrestation) ces personnes jouissent de la présomption d’innocence, conformément à l’article 17 de la Constitution de RDC du 18 février 2006.

Ceci, pour eux, implique un droit fondamental et un principe « sacro-saint » à la valeur constitutionnelle, dont bénéficie toute personne accusée d’un fait infractionnel, entre autres : le droit de la défense, le droit au doute, permettant d’établir la culpabilité sans contestation aucune de la personne poursuivie.

Ces mouvements regrettent qu’à la grande surprise, ces personnes avaient été présentées à Kinshasa devant trois membres du Gouvernement central pas comme des prévenues mais avec une qualification d’un réseau des criminelles économiques.

« Ce faisant, au regard des faits susmentionnés, il ressort que le principe de la présomption d’innocence dont bénéficiaient les personnes arrêtées était mis en péril, sans tenir compte des conséquences sociales et humanitaires que cette qualification pourrait découler sur leurs personnalités ou les exposer voir même leurs famille à un verdict populaire vu la sensibilité et le contexte actuelle d’agressions étrangères dont notre pays est victime », lit-on dans la correspondance.

Ces mouvements citoyens craignent que cette attitude entraîne un risque de réduction d’objectivité dans le traitement de ce dossier, raison pour laquelle, ils sollicitent l’implication personnelle du ministre de la justice et garde Sceaux pour aboutir à leurs condamnations ou acquittements.

Ils demandent également d’amener les opérateurs économiques et miniers particulièrement dans les provinces de l’EST de la République au respect et à l’application scrupuleuse des lois du pays en vigueur pour réduire d’éventuels conflits d’intérêt entre opérateurs économiques ou concurrentielle que le dossier pourrait générer afin de promouvoir la cohésion sociale.

Rédaction