Dans leur dernière déclaration rendue publique le 17 Février 2024, les USA ont condamné le soutien du Rwanda au mouvement terroriste du M23, à la base de l’aggravation de la violence dans les territoires de Masisi et Rutshuru, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans cette déclaration, Washington estime que les récentes incursions du M23 sanctionné par l’ONU, dans la cité peuplée de Sake ont augmenté le risque pour des millions de personnes déjà exposées à des violations des droits de l’homme, y compris les déplacements, la privation et les attaques.
« Nous appelons le M23 à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer de ses positions actuelles autour de Sake et de Goma et conformément aux processus de Luanda et de Nairobi », ordonne l’administration Biden dans cette nouvelle déclaration.
Réitérant sa désapprobation face au soutien de Kigali à ce mouvement terroriste, Washington a ordonné au Rwanda de retirer immédiatement tout le personnel de la Force de défense rwandaise (RDF) présent sur le territoire congolais et à retirer ses systèmes de missiles sol-air, qui, dit-il, menacent la vie des civils, des forces de l’ONU et d’autres soldats de la paix régionaux (SADC), des acteurs humanitaires et des vols commerciaux dans l’Est de la RDC.
« Il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre et 11¹ tous les acteurs responsables des violations des droits de l’homme dans le conflit dans l’est de la RDC », ajoute ce communiqué signé par Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain.
Selon un document confidentiel de l’ONU consulté par l’Agence France Presse (AFP), des éléments de l’armée Rwandaise (RDF) soutenant le mouvement terroriste du 23 mars (M23) ont tiré au moins un missile sol-air.
L’engin, qui a visé mardi dernier, sans l’atteindre, un drone d’observation de l’ONU, serait parti d’un véhicule blindé dans une zone contrôlée par le M23. « Les renseignements militaires extérieurs français confirment que le véhicule blindé de type WZ551, équipé d’un système de missile sol-air, est Rwandais », précise ce document interne.
Dans ce document, rapporte l’AFP, la mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo affirme ne pas connaître « de groupes armés possédant l’entraînement ou les ressources nécessaires pour opérer et maintenir un système de missiles sol-air mobile » et pointe une « escalade des forces conventionnelles engagées dans le conflit dans l’Est de la RDC».
« De nombreux types d’armes ont été utilisés par les M23 et l’armée Rwandaise contre des appareils volants et qu’ils sont également en possession de canons antiaériens et de systèmes portatifs de défense aérienne de type Manpads. Les nouveaux moyens antiaériens utilisés par le M23 et l’armée Rwandaise constituent une menace à haut risque pour tous les aéronefs du gouvernement de la RDC et de la Monusco dans la région », rapporte la même source.
En septembre 2022, le secrétaire général de l’ONU avait affirmé que le M23 serait fort militairement, d’une part et détiendrait des armes plus sophistiquées que celles détenues par sa force, d’autre part sans en piper mot sur l’origine de ces équipements.
« Le M23 a été comme vous le savez la raison de ces dernières manifestations, le fait que les Nations unies ne sont pas capables de battre le M23. La vérité, c’est que le M23 aujourd’hui est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco », avait laconiquement affirmé Antonio Guterres au cours d’une interview le 18 septembre 2022 en marge de la 77e Assemblée générale de l’Organisation des l’ONU.
La rédaction
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