Au total 51 personnes dont 4 femmes ont étés déférés par devant de tribunal militaire de garnison de Kinshasa/ Gombe, siégeant en chambre foraine au premier degré. Ils sont tous pour la plupart poursuivis pour six (6) préventions: l’attentat,le terrorisme, le meurtre, la détention illégale d’armes et munitions de guerre, de tentative d’assassinat, d’association des malfaiteurs et du financement du terrorisme.
L’audience a commencé vers 11H40 (10H40 GMT) devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale congolaise.
Notons que parmi les accusés figuraient trois citoyens Américains et un Canadien tous vêtus de la tenue bleue et jaune des détenus, ont pris place sous la grande tente destinée aux audiences, dans la cour de la prison.
Des diplomates occidentaux étaient présents, en plus de nombreux journalistes et avocats.
Pour rappel, en fin de nuit, le dimanche 19 mai 2024 à Kinshasa, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Ces assaillants s’y étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, et en réclamant le départ de l’actuel chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.
Leur aventure s’était arrêtée là, avec l’intervention des forces de sécurité qui, selon l’armée, avaient interpellé une quarantaine d’assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, 41 ans, un Congolais installé aux Etats-Unis.
Aussitôt, le porte-parole de l’armée avait rapidement parlé de « tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf », le gouvernement évoquant un peu plus tard une « tentative de déstabilisation des institutions ».
Les partisans de Vital Kamerhe croient plutôt qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat. Sinon, disent-ils, pourquoi aller s’attaquer en premier à sa résidence, avant d’atterrir dans un bâtiment certes symbolique, mais vide la nuit?
En tout cas, toute la population Congolaise attend connaître les commanditaire, les complices et l’objectif de ce coup qui s’apparente à un cinéma.
Ainsi, après l’identification des prévenus et la communication par le tribunal de leurs préventions et des peines qu’ils encourent, l’audience a été suspendue pour reprendre le Vendredi prochain.
Gynette Kabanga
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