Selon le professeur Alain Job Alisa, le procès de Charles Onana, chercheur et écrivain d’origine camerounaise, s’ouvre à Paris dans un contexte particulièrement tendu. L’homme, connu pour ses travaux approfondis sur les conflits en Afrique, en particulier sur le rôle du Rwanda dans les crises en République Démocratique du Congo, est un véritable combattant pour la vérité. Ses ouvrages dévoilent des aspects souvent ignorés des guerres dans la région des Grands Lacs, attirant sur lui l’attention et les critiques féroces de certains dirigeants, notamment le président rwandais Paul Kagame.
Charles Onana, malgré son origine camerounaise, est devenu une figure respectée et admirée par beaucoup en République Démocratique du Congo, où il est perçu comme un défenseur de la vérité historique. Son travail a permis de mettre en lumière des faits que de nombreux chercheurs ou politiciens hésitent à aborder, en raison de leur sensibilité ou des risques encourus. Ses révélations sur l’implication du Rwanda dans le soutien au M23 et d’autres groupes armés en RDC ont renforcé son image de « véritable Congolais », au-delà de ses origines camerounaises.
En portant plainte contre Kagame pour menaces de mort, Onana a montré sa détermination à ne pas céder face aux intimidations. Ce procès représente un moment crucial non seulement pour lui, mais aussi pour tous ceux qui se battent pour la liberté d’expression et la recherche de la vérité en Afrique.
Les universitaires et chercheurs africains, notamment en RDC, se doivent de soutenir cet homme courageux, car la vérité scientifique et la recherche indépendante sont menacées. L’avenir de l’Afrique dépend de la capacité de ses intellectuels à dénoncer les injustices et à révéler des faits cachés. Charles Onana, par ses travaux et son courage, est un modèle à suivre pour les générations futures.
Ainsi, il est impératif que les chercheurs africains se lèvent pour défendre la liberté académique et la vérité historique. Le procès de Paris dépasse les frontières de la France et du Cameroun ; c’est une bataille pour l’intégrité et l’honneur de toute l’Afrique, en particulier pour la RDC, qui reste au cœur des enjeux géopolitiques de la région des Grands Lacs.
La rédaction