Le Cadre de concertation de la société civile du Sud-Kivu a exprimé son inquiétude face à la diffusion de messages jugés haineux et diffamatoires attribués à Me Patient Bashombe, ancien président du Bureau de coordination de la société civile provinciale, et à Me Néné Bintu Iragi, actuelle présidente du même Bureau.
Dans un communiqué signé par plusieurs responsables des structures membres, cette plateforme déplore l’attitude de certains acteurs politiques « se réfugiant derrière la société civile » pour attaquer publiquement d’autres leaders restés sur place après la chute des villes de Goma et Bukavu sous le contrôle de l’AFC/M23.
Les signataires rappellent que ces deux personnalités, connues pour leur participation aux précédentes échéances électorales, auraient tenu des propos de dénigrement à l’encontre d’acteurs de la société civile demeurés auprès des populations locales. Ces derniers affirment qu’ils ont fait le choix de rester aux côtés des habitants malgré la crise, soulignant qu’« un véritable acteur de la société civile vit les bons et les mauvais moments avec son peuple ».
Le Cadre de concertation met en garde contre tout discours de division entre les citoyens vivant dans les zones sous contrôle de l’AFC/M23 et ceux placés sous l’autorité du gouvernement central. Il estime qu’une telle rhétorique contribue à renforcer l’image d’un Congo divisé, une perception qu’il rejette fermement.
Pour rappel, Me Patient Bashombe avait récemment publié une lettre ouverte accusant certains acteurs de la société civile du Kivu de trahison pour être restés dans les zones occupées. Une position vivement critiquée par le Cadre de concertation, qui appelle à la retenue, à l’unité et à la cohésion entre tous les acteurs engagés pour la paix et la défense du bien commun.
La rédaction
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