Ayant accepté de parrainé le 9e Congrès de la Presse de la RDC, la Première Dame Denise Nyakeru vient d’inscrire son nom dans les annales de l’histoire de la RDC.
« J’ai eu l’honneur d’ouvrir les travaux du 9e congrès de l’Union Nationale de la Presse du Congo le lundi 05 octobre 2020 à Muanda, au Kongo Central.
J’ai encouragé les congressistes réunis à cette occasion à réaliser le plus difficile mais indispensable exercice de l’introspection et de la critique car, tant que l’on ne s’est pas regardé dans un miroir, l’on ne se rendra difficilement compte de la tâche sur son visage ».
Du haut de la Tribune du 9e Congrès de l’UNPC , Madame Denise Nyakeru s’est exprimé en ces termes :
ALLOCUTION DE LA DISTINGUEE PREMIERE DAME DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, MADAME DENISE NYAKERU TSHISEKEDI
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 9ème Congrès de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC)
Excellences Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement, Monsieur le Gouverneur de la province du Kongo Central, Monsieur l’Administrateur du territoire de Muanda,
Monsieur le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication,
Monsieur le Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, Distingués invités en vos qualités et titres respectifs,
Chers congressistes,
C’est un honneur pour moi de me joindre ce jour aux professionnels des médias réunis dans la ville côtière de Muanda pour le neuvième Congrès de l’Union Nationale de la Presse du Congo, lequel congrès a pour objectif de porter un regard critique sur la marche de l’Association avant de renouveler les animateurs de ses différentes structures dans la perspective de lui imprimer une nouvelle dynamique.
Je vous remercie pour cette marque de sympathie et d’estime qui me va droit au cœur.
Je remercie également Monsieur le Ministre de la Communication et des Médias ainsi que tous les invités, en leurs divers qualités et titres, pour la présence à cette manifestation, témoignage de votre soutien et considération à l’endroit des médias.
Mes remerciements s’adressent enfin au Gouverneur de la province du Kongo Central et pour l’hospitalité légendaire reconnue au peuple Ne Kongo, particulièrement celle de Muanda où nous sommes présentement. C’est un vrai plaisir d’être parmi vous.
Distingués invités, Chers congressistes,
« Celui qui n’a un jour osé changer, n’a pas le droit de se plaindre de la médiocrité de son existence », disait Abraham Lincoln.
Il est extrêmement important que vous évaluiez le chemin parcouru jusqu’ici et que vous négociez avec délicatesse ce virage vers l’avenir. Je vous encourage ainsi vivement à réaliser le plus difficile mais indispensable exercice de l’introspection et de la critique car, tant que l’on ne s’est pas regardé dans un miroir, l’on ne se rendra difficilement compte de la tache sur son visage.
La République Démocratique du Congo que nous voulons de tous nos vœux, celle développée où il fait bon vivre, exige de nous une remise en question pour que les 60 prochaines années ne ressemblent pas aux 60 dernières. C’est un défi que nous pouvons relever si nous acceptons de changer dès maintenant comme l’a toujours dit le Président de la République.
C’est pourquoi faisant sienne la profession de foi du Président de la République, la Fondation Denise NYAKERU TSHISEKEDI s’est trouvée dans le devoir de saisir la main tendue par l’UNPC afin de contribuer tant soit peu à la tenue de ces assises de Muanda.
Il va sans dire qu’en ma qualité de mère, mère pour tous, indistinctement, je ne pouvais rester insensible à un objectif aussi noble. Aussi, ai-je pensé que la noblesse de cet objectif appelle l’unité de votre corps. Ce dont je me réjouis ce jour.
C’est un apport ponctuel permettant aux professionnels des médias de gagner la rampe de lancement pour accumuler suffisamment d’énergie afin de se mettre en ordre de bataille pour relever le défi de leur organisation et celui du futur de leur profession.
Alors, s’il vous plait, ne ratez surtout pas le coche, car la Nation tout entière vous observe.
Distingués invités, Chers congressistes,
Comme vous l’avez certainement découvert, je suis une farouche combattante pour l’amélioration des conditions de la femme, car avec une population majoritairement féminine, la RDC ne peut libérer son plein potentiel qu’avec l’implication de la femme.
Dans ma vision dénommée « Plus fortes », je me suis donné le rêve de voir une société congolaise dans laquelle chaque femme est valorisée et considérée comme un atout indispensable dont les talents et valeurs sont reconnus et pleinement utilisés pour son propre épanouissement, celui de sa famille ainsi que de toute la communauté.
Seulement, je ne sais pas imaginer la concrétisation de ma vision sans une implication des médias. Et c’est le cas pour tous les acteurs de développement.
Je saisis aujourd’hui l’occasion pour remercier sincèrement tous les médias qui prennent le temps de rendre visibles les œuvres de ma Fondation qui, sans vous, ne serait restée qu’une pensée de sa promotrice que je suis.
Cependant, les médias pourraient aborder, plus souvent et de manière beaucoup plus harmonieuse, coordonnée et efficace pour un plus grand impact, plusieurs sujets cruciaux de société, qui des fois sont malheureusement oubliés.
C’est pourquoi, permettez-moi, d’illustrer cette réflexion par une interpellation en trois points avant de continuer :
• PREMIERE INTERPELLATION :
✔ Saviez-vous que notre pays est le troisième le plus touché par la drépanocytose et ce, après l’Inde et le Nigéria ?
✔ Et que trois femmes meurent chaque heure pour des causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement dont l’une des causes est la drépanocytose ?
✔ Ou encore qu’un enfant sur dix meurt avant d’atteindre l’âge de cinq ans ?
C’est triste n’est-ce pas ? Comment changer cette situation érigée en paradigme ? Une des pistes à explorer est que nos médias pourraient contribuer à la sensibilisation de la population sur cette maladie – la drépanocytose, véritable priorité de santé publique – afin de stopper sa progression encore incontrôlée à ce jour.
Si l’on ne fait rien dès aujourd’hui, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer la souffrance des nôtres. Il y a tant de choses que les médias pourraient faire pour sauver des vies ; il n’y a pas que les professionnels de santé pour le faire.
• DEUXIEME INTERPELLATION : saviez-vous que, de manière générale, le taux de déperdition scolaire est beaucoup plus élevé chez la fille que chez le garçon ? C’est une réalité que beaucoup de nos familles vivent, que nous vivons tous.
Alors, au-delà de la gratuité de l’enseignement de base concrétisée par le Président de la République, les médias pourraient s’approprier encore davantage la question de la promotion continue de l’éducation. Et de cette façon de faire, peut-être que, certains maux de la société, comme le mariage précoce ou le banditisme urbain, disparaitraient.
De son côté, ma Fondation s’est fixé l’objectif de promouvoir les meilleurs élèves par un programme d’octroi d’une bourse d’études supérieures dénommé « EXCELLENTIA ». Je pense que les médias devraient continuer à répandre allégrement l’information sur l’existence de ce programme afin de permettre à nos enfants qui sont dans les recoins du pays, d’avoir la chance de participer à cette initiative qui vise la création d’une nouvelle classe d’élites dans notre société.
• TROISIEME ET DERNIERE INTERPELLATION : saviez-vous que :
✔ 52% de femmes depuis l’âge de 15 ans ont subi les violences physiques de la part des hommes ou de leurs partenaires ?
✔ Que 13% d’entre elles ont subi les violences pendant la grossesse ?
✔ Ou encore que 43% des femmes âgées entre 25 et 49 ans ont déclaré avoir été mariées avant l’âge de 18 ans ?
C’est choquant, n’est-ce pas ?
Encore une fois, les médias, par des moyens ingénieux et innovants, pourraient prendre à bras le corps cette thématique des violences basées sur le genre pour réduire ce fléau qui dévalorise nos filles, nos sœurs et nos mères, mais aussi nos garçons et nos hommes, bref, la nation congolaise
entière.
Distingués invités, Chers congressistes,
Comme nous pouvons le constater, le rôle des médias dans la vie de notre nation ainsi que dans notre vie personnelle n’appelle aucun commentaire. Vous êtes des acteurs de développement et vous détenez un réel pouvoir.
Vous êtes à juste titre souvent qualifiés de « quatrième pouvoir », à cause notamment de l’influence que vous avez sur l’opinion publique et la vie de la société. Vous pouvez changer les choses. Aucun changement de mentalité, aucun développement et aucun progrès n’est possible sans vous.
Les défis du développement sont tellement grands qu’il faut que les médias apportent de manière fondamentale la pierre à l’édifice par un travail de qualité au travers d’une information vraie prise à la source, une information constructive et non des fake news à la recherche d’un quelconque buzz.
Et s’il vous plaît, je voudrais insister sur ceci : ne détruisons pas nos modèles que le temps, le travail acharné et quelques fois les larmes ont pris du mal à construire. Si nous ne faisons pas amende honorable, nous, ainsi que les générations futures, n’auront plus de repères.
Rappelez-vous, nous avons la responsabilité de poser les jalons des 60 prochaines belles années de notre pays.
Distingués invités en vos qualités et titres respectifs,
Chers congressistes,
Il ne me reste qu’à souhaiter pleins succès à vos travaux, de sorte que les résolutions qui en seront issues jalonnent votre futur voyage de quatre ans et apportent la lumière nécessaire pour éclairer la voie qui vous conduit au prochain port avec une profession digne, à la taille et aux ambitions de notre grand et beau pays.
Je suis convaincue que la fraicheur qui vient des eaux de l’océan va arroser tout un chacun pour une production de haute facture.
Tout en acceptant d’être « Marraine » du 9ème Congrès de l’UNPC, je déclare ainsi ouverts les travaux de Muanda.
Je vous souhaite pour ce faire un excellent travail.
N’oublions pas, ensemble nous sommes une communauté beaucoup plus forte.
Que Dieu bénisse la République démocratique du Congo. Je vous remercie.
Pour rappel le comité élu à l’issue de ce congres est ainsi constitué:
Président: Kasonga Tshilunde Boucard
Vice président: Gabi Kuba
2e vice président: Modeste shabani bin swede
Secrétaire général : Gesby Zegbya
Secrétaire général adjoint: Béatrice Nyamulindi
Trésorier: Sylvie Bongo
Trésorier adjoint: Damas Esole kesole kaya1
Conseiller: Mundia Lima
2e Conseiller: Sostene Kambidi
Chelsea Malaika
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