Par Aristide Bulakali
Pour la première fois, ces derniers sont à la défensive.
Habitués à imposer leur logique, et à construire des paradigmes pour régenter la vie politique de la RDC, aujourd’hui, ils se font guider par l’instinct de survie, et subissent les logiques des autres.
Félix Tshisekedi a une longueur d’avance sur eux, et leur impose son jeu.
Déconcertés, ils bégaient plus qu’ils ne parlent. Ils crient plus qu’ils ne communiquent. Ils maudissent plus qu’ils ne menacent.
Ils crient à la trahison là où ils n’ont droit à aucune reconnaissance.
Ils encaissent des coups plus qu’ils n’en donnent. Tigres édentés.
Ils font plus de bruit, pas pour se faire entendre, car plus personne ne veut tendre l’oreille à l’ogre qui n’a eu qu’à dévaster et endeuiller les villages, mais pour se donner le moral, s’assurer que tout le monde est encore là, et solliciter désespérément un espace de dialogue.
Mais, qui s’apitoyer sur leur sort ?
Le sol qui fuit sous leurs pieds, leur a fait perdre le sens de l’arithmétique. Ils sont dans l’illusion de l’addition alors que la soustraction et la division s’acharnent sur eux. Ils cherchent désespérément à additionner ce qui se soustrait. Et quand la multiplication s’invite, c’est pour multiplier les incertitudes.
Ce Fcc qui formait 340, et qui tente de faire du bruit avec moins de 200, devient inaudible. Même le fameux accord qu’il gardait comme arme de destruction massive, n’a retenu l’attention de personne. Il est tombé dans une flaque d’eau comme tout pétard mouillé.
Ce conglomérat de mercantilistes opportunistes ne sait plus où mettre de la tête. Ce qu’il faisait hier, il croit le voir chez l’autre. Il voit la dictature partout. I se dit victime d’achat de conscience de ses députés par la corruption. Ce « marié » qui ne s’était jamais marié, mais qui, sans galanterie et sans élégance aucune, n’a vécu que dans un concubinage avec conscendence, sursaute quand la belle prend le large.
Vraiment, disons-le nous, plus rien ne sera comme avant (comme le disait Mitterrand, et Mobutu après lui).
Que la majorité change, se réduise ou se maintienne, Kabila négociera désormais sans main en poche. Il sera presqu’à genoux pour le faire.
La colère du peuple qui gronde, les menaces de la CPI, les fosses communes, tout le sang coulé, les milliards pillés, les humiliations accumulées restent suspendus sur sa tête et celles de sa cour comme la hache du bûcheron.
Désormais Kabila et le Fcc, ou ce qu’il en reste, ne feront plus de politique pour exercer le pouvoir, mais pour se protéger des peines auxquelles les exposent les affres cumulées pendant 21 ans de gestion gangstériste du pouvoir.
Ce n’est pas sur l’armée qu’ils ont brimée, encore qu’ils n’avaient jamais compté sur celle-ci car ils recouraient aux mercenaires aux rwandais et Zimbabwéens quand l’opposition les mettait à l’étroit.
Ce n’est pas non plus sur la justice, qu’ils ont caporalisée et clochardisée à outrance qu’ils peuvent attendre un secours, ni même sur peuple qu’ils ont dégénéré qu’ils peuvent compter. Tous leur ont tourné le dos.
2023 sera sans eux ou tout simplement contre eux.
Mais, avant cette échéance, combien d’entre eux seront en liberté ?
Masharikirdc
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