LES GRANDS TITRES

RDC/ANALYSE: De quel type de Premier Ministre la RDC et son Peuple ont-il réellement besoin en ce moment?(Cyprien Biringingwa)

Préface de Monsieur Donat Musema

Lisant ce matin un article récent sur la politique Congolaise, je viens d’y tomber sur une analyse que je trouve rationnelle.

Je décide de vous la balancer dans les réseaux sociaux pour appréciation.

Elle est d’un Grand Notable du Sud Kivu, Activiste de Droits de l’Homme de renom, Penseur, Pacificateur et Progressiste reconnu.

Président Honoraire du Bureau de coordination de la Société Civile du Sud Kivu et Expert régional en gouvernance des Ressources Naturelles dans leur relation avec la paix, la sécurité, la stabilité et le développement, Mr Cyprien Birhingingwa Mugabo, dit « Patriarche ».

Il esquisse sa vision du développement de la RDC dans sa globalité et la projette sur le prochain Premier Ministre de la RDC en termes de job description.

Le Patriarche de la Société Civile de la RDC et la Région des Grands Lacs considère que la RDC se trouve à un tournant crucial et très décisif de son histoire politique récente qui constitue une opportunité incommensurable pour le peuple, aux d’immenses attentes sociopolitiques, de tirer des larges et durables bénéfices de l’alternance pacifique et civilisé au pouvoir politique au sommet de l’État.

De quel type de Premier Ministre la RDC et son Peuple ont-il réellement besoin en ce moment ? Il dit:

  1. Globalement, c’est Un Premier Ministre « Batailleur, Combattant » à la tête d’un « Gouvernement de combat » y égard à la complexité des enjeux en face et des défis majeurs qui doivent être absolument relevés pour l’honneur de notre pays et de son peuple.
    2. *Je crois personnellement que la primature de ce pays devrait être confiée à un Compatriote qui aiderait tout d’abord à stabiliser le pays, avec un regard fixé sur les aspects sécuritaires et l’intégrité du territoire national. On ne peut imaginer, dans le contexte actuel de la RDC, Un Premier Ministre qui n’a droit de cité que sur une partie du territoire dans un pays comme le notre. L’action gouvernementale, par la puissance publique qu’est l’État, doit être ressentie par tous les citoyens du pays, où qu’ils se trouvent sur les 2.345.410 km2 et même en dehors de nos frontières. Mr. Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait totalement perdu le nord pour cet aspect. Lisez sa lettre adressée au Bureau d’âge de l’Assemblee Nationale en réaction à la Motion qui l’a emporté, aucune allusion n’est faite sur la sécurité du pays, alors que c’est pendant son règne que les tueries de Béni ont atteint leur paroxysme.
  2. En tout cas, Un Premier Ministre qui reconnaît d’abord la pénibilité de la mission régalienne de l’Armée, de la Police Nationale, des Services de Renseignements. De ce fait, il doit absolument mettre fin au détournement systématique des fonds publics affectés aux services de l’ordre et l’impunité qui règne dans ce secteur. Il doit s »évertuer à améliorer le bien-être de ces compatriotes dont la plupart, tels les soldats des troupes demeurent choisifiés et clochardisés à côté d’une minorité au commandement vivant dans l’opulence absolue.
  3. Sur ce chapitre important, je considère mon pays comme un Coffre-fort bourré de toute sorte de richesse qui existe sur cette terre, mais qui est devenu un sanctuaire d’aventuriers de mauvais goût, qui s’y promènent, y opèrent en terre conquis, semant la terreur et distribuant la mort comme s’ils étaient en présence des vulgaires êtres. Non ! Le pays doit être efficacement et permanemment protégé et sécurisé conforment à la Constitution dont le Chef de l’Etat est Garant.

5.Je vois ensuite Un Premier Ministre qui se soucie du bien-être des compatriotes fournisseurs des services sociaux de base au peuple, tels les enseignants, les infirmiers sur la base d’un assainissement optimal visant à rentabiliser les fonds affectés à ce secteur.

Nous avons entendu que sur ce chantier très important, la Banque Mondiale a reporté la mise à disposition de 100 millions des USD pour soutenir la gratuité de l’enseignement, justement parce qu’il y a opacité des effectifs des anciens enseignants et nouvelles unités; d’écoles mécanisées et non mécanisées. En apprenant cette information, beaucoup de parents congolais ont mis la main sur la tête, voyant leurs enfants encore sacrifiés, à cause de la résurgence en force de leur prime (dite « crime) aux enseignants.

Aucun partenaire au développement ne peut accepter d’investir dans un gouffre, une calebasse trouée. Le pays perd énormément d’argent dans les détournements des fonds publics. Si cette malversation est maîtrisée, les fonds extérieurs ne seront pas très nécessaires.

  1. Aussi, accès aux services sociaux de base signifie que tout congolais a droit à la consommation d’une eau de qualité et en grande quantité et une énergie électrique suffisante et permanente, aussi bien pour les compatriotes vivant dans les campagnes que dans les centres villes.

A cet effet, le prochain Premier Ministre doit formater (si le concept s’applique) la Regideso et la Snel, voir même encourager d’autres initiatives et interventions similaires à travers une politique d’allégement fiscal pour favoriser les nouveaux investissements dans ce secteur vital.

Quand je vois nos territoires dans l’obscurité totale alors qu’ils regorgent des potentialités hydroélectriques incommensurables, je ne parvient pas à réaliser, un seul instant, quel type d’homme sommes nous, nous les congolais.

Qu’est ce qui nous empêche de ne pas voir les Rivières Nshesha, Lujimbi, Mubimbi, Luguku, Kadubo, Ulindi, Elila…pour ne citer que ça au Sud-Kivu, au Maniema et ne se cabrer que sur la Ruzizi innondee des projets interminables alors que Bukavu à zéro mètre est plongé dans le noire et soumis à un délestage honteux face aux voisins toujours éclairés du matin au soir et vice versa. Pourquoi ne pas imiter les voisins dans ce qu’ils font bien pour leurs peuples ?

  1. Je vois aussi Un Premier Ministre qui croit comme moi que nous ne pouvons pas développer ce pays par le transport et voyage aériens. Pour se rendre à Kinshasa, avion, et il n’y en a même pas. Quitter Bukavu pour aller saluer la famille à Shabunda à 340 km, Avion ! Me rendre a Itombwe, Minembwe, Avion !!! Non !!!

Des méchantes langues qui passent leur temps devant les desks pour partitionner notre pays nous tiennent des discours trompeurs selon lesquels nous avons un pays-continent et qu’il ne peut en aucun jour se développer, il faut l’émietter. Les Congolais tiennent à l’Unité Nationale et l’intérieur de l’entièreté de ses dimensions. C’est nous en tant que patriotes qui devons voir et apprécier l’immensité de notre pays et qui avons l’obligation citoyenne d’y jeter des infrastructures qui correspondent à sa taille afin de permettre à chaque congolais d’en tirer le maximum d’opportunités que nous offre la nature.

  1. Donc, le future Premier Ministre de l’Union Sacrée, pour cette RDC Sacrée doit s’efforcer de jeter les bases des infrastructures routières reliant les Chef-lieux des provinces aux territoires, les zones de production minières, agricole et qu’en sais je encore aux zones de consommation et d’écoulement, les points de production et ou de transformation locale aux points d’exportation. Les routes du Sud Kivu à l’instar des routes d’autres nombreuses provinces du pays, ne font plus la fierté du Congolais, nous ne sommes plus dignes de nos routes, surtout nous qui habitons les provinces stratégiques aux côtés d’autres États qui s’organisent en ce domaine. Non, regardez Kavinvira dans le territoire d’Uvira vers le poste frontalier avec le Burundi, regardez Nguba dans la ville de Bukavu vers le poste frontalier avec le Rwanda. Nos routes ! Nos routes ! Nos routes ! C’est pas beau à vivre ! Félicitations aux compatriotes de Goma qui ont su s’organiser en ce domaine. On en parle !
  2. Le soutien du prochain Premier Ministre à l’intégration nationale présente d’énormes enjeux :
    a) Grands travaux à haute intensité de la main d’oeuvre pour résorber le chômage;
    b) Initiatives privées sur les grandes artères à travers les villages électrifiés et pourvus en eau. Tellement la population a souffert, que de nos jours, elle a développé des capacités inouïes de prise d’initiatives pour la survie. Une politique gouvernementale qui créerait des conditions favorables à l’essor du secteur privé ne se présentera qu’en électrochoc de ce que le peuple sait déjà faire pour améliorer ses performances;
    c) Problématique des groupes armés et insécurité récurrente atténuées voir même éradiquées;
    f) Fluidité de la circulation des personnes et de leurs biens;
    g) Déconcentration des villes où les problèmes environnementaux se posent avec acuité (Bukavu c’est grave..).

Les avantages d’une telle vision sont légion.

  1. En fin, j’apercois Un Premier Ministre qui met un accent sur les secteurs producteurs clés comme l’agropastoral (j’ai lu en passant, la politique nationale de relance agricole 2020 qui n’est pas encore d’application) et l’extraction minière et qui met fin à la fraude et la contrebande de nos ressources surtout agricoles, forestières et minières et à la corruption à grande échelle qui y est associée.

Cela ferait que toute la production soit remise dans le circuit commercial légal en termes de flux matieres, facteur très capital pour la traçabilité financière susceptible d’augmenter significativement le PIB et la balance de paiement.

En effet, nos voisins nous dament des grands pions sur le marché international. Des produits à haute valeur marchande qui viennent de chez nous sont exportés sous le label des mêmes pays à cause justement de ce fléau qu’est la fraude, la contrebande et la corruption par ailleurs caressées.

  1. De ce fait, le Premier Ministre devra être capable de dénicher les complices, les congolais véreux auteurs de ce crime économique et de mettre fin aux flux financiers illicites qui perpétuent le pillage de nos ressources naturelles et qui financent les groupes armés, car, il n’est plus un secret pour personne, qu’il existe un lien fonctionnel actif entre l’insécurité notamment à l’Est de la RDC et l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources naturelles, avec comme toile de fond l’implication des personnes non éligibles dans la chaîne d’approvisionnement et autres citoyens protégés qui ont fait de la fraude et la contrebande notamment minière transfrontalière leur profession légale et qui sont responsables du foisonnement des groupes mafieux de soutien à ces opérations criminelles qui gangrènent notre économie.
  2. En tout état de cause, si le futur Premier Ministre développerait une telle vision doublée d’une intelligence stratégique de mise en oeuvre de son programme et en s’appuyant sur des Congolaises et Congolais épris de paix, de justice et de bonne gouvernance globale, je suis presque convaincu qu’alors « LE PEUPLE D’ABORD », énoncé cher à notre Président de la République, S.E. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aura franchi le cap d’un simple slogan pour être traduit en UNE VERITABLE POLITIQUE DE GOUVERNANCE pour bâtir un Beau, Grand et Prosper Pays au coeur de l’Afrique. Je lui en serai très reconnaissant et le Peuple congolais se souviendra toujours de Lui !

Bukavu, février 2021

Masharikirdc


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