Dans le point de presse que le rapporteur de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, Monsieur Amani Kamanda Jacques a animé le lundi 19 avril 2021, il acondamné sans aller par le dos de la cuillère le comportement qu’il a jugé d’anti-démocratique du gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje.
Pour Kamanda Jacques, le Gouverneur Ngwabidje se comporte en « gangster » car il n’a aucun respect envers les élus et l’Assemblée Provinciale, dont il est l’émanation.
Et de poursuivre que depuis plusieurs mois, l’actuel homme fort de Nyamoma jette dans les oubliettes toutes les recommandations de l’assemblée provinciale, tentant régulièrement de s’immiscer dans son fonctionnement. Non seulement, Théo Ngwabidje, réfuse de répondre de sa gestion, mais il a choisi d’utiliser certains députés obéissant à des mots d’ordre obscures en vue de faire taire tout celui qui tente de lui demander de la lumière sur sa gestion.
L’élu de Kalehe fait allusion aux derniers spectacles dans les enceintes de l’Assemblée Provinciale, qui sont simplement déshonorants et difficiles à digérer.
« Cette situation n’est pas la première. A chaque fois que l’Assemblée Provinciale tente de mener un contrôle de sa gestion, il crée du désordre par personnes interposées afin que les élus ne s’expriment pas démocratiquement.
Où est la place des élus du peuple ? Au gouvernement ? A l’Assemblée provinciale ? Malheureusement, certains membres du Bureau de l’Assemblée Provinciale qui étaient censés nous aider à exiger la redevabilité pour le bien de nos populations ont fait volte-face en s’érigeant aujourd’hui en défenseur du même Gouverneur après des accords et combines politiques une conséquence des messes noires que personne n’ignore.
Les combines et arrangements oui, mais où se trouve donc l’intérêt du grand nombre ? Et le « peuple d’abord » tel que demandé par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ? Soyons réfléchis, soyons clairvoyants, soyons responsables de nos actes.Demain pourrait être trop tard pour cette province », s’indigne-t-il.
Le rapporteur de l’organe délibérant soutien en outre que la liberté de s’exprimer devient de plus en plus étouffée. Des citoyens, acteurs sociaux et d’autres journalistes qui haussent ou donnent la voix aux opposants de ce qui se passe en province sont intimidés, leur vie en danger et d’autres même, jetés en prison.
« L’actuelle Gouvernance a choisi la terreur comme mode de gestion au vu et au su de tout le monde. Cette province a une culture de démocratie que nous n’accepterons pas d’enterrer pour satisfaire la boulimie d’un seul homme et d’une caste à sa solde. Levons nous parce qu’on bat le fer quand il est encore chaud », renchérit Jacques Kamanda.
Il dit être stupéfié par la répression brutale du rassemblement des élus au terrain de Funu, le dimanche 18 Avril 2021, faisant au moins 11 blessés graves dont des journalistes et des élus, selon des organisations des droits de l’homme.
« Et vous cher Gouverneur, qu’en dites-vous ? Quel bilan faites-vous de cette action visiblement commanditée par vous en personne en tant que numéro un de la povince et le seul désormais capable de réquisitionner la police ? Vous n’avez pas besoin de répondre, les images en sont une bonne illustration. Excellence monsieur le Gouverneur, comment pouvons-nous avoir le courage de demander qu’on tire sur ses propres habitants ? », s’interroge cet-élu.
Partenariats publics-privés
S’agissant des contrats public-privés, le rapporteur de l’organe délibérant parle des détournements déguisés et devenus la mode.
Il révèle que plusieurs contrats dits publics-privés ont été signés en province du Sud-Kivu, parfois avec des montants faramineux et aucun de ces contrats n’est pas passé par l’Assemblée provinciale en violation de toutes les lois régissant les marchés publics.
« Comment puis-je accepter pareilles incongruités ?Savez-vous encore que des parcelles de l’Etat sont spoliées au nom de ces mêmes partenariats publics privés avec la bénédiction des actuelles autorités ?L’Etat de Droit, c’est le crédo de Son Excellence le Président Tshisekedi. L’administration de la justice doit être exempte de toute pression et immixtion. Ce n’est pas le cas au Sud-Kivu où l’exécutif pense qu’il est le seul maître à bord et autorisé à agir comme bon lui semble en mettant même son nez dans les affaires judiciaires. C’est par exemple l’obligation pour la Police Nationale Congolaise d’obtenir préalablement l’avis du Gouverneur de Province avant de répondre à la réquisition de la force publique », martèle Jacques Kamanda.
Le député provincial, Jacques Kamanda, appelle enfin les uns et les autres à une prise de conscience, particulièrement certains élus provinciaux qui tentent, selon lui, de justifier l’injustifiable s’ils étaient dans une même province.
Masharikirdc
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