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NORD-KIVU/ SOCIÉTÉ : Le volcan Nyamulagira n’est pas en éruption, mais en intense activité (OVG)

Le volcan Nyamulagira est plus dangereux que le Nyiragongo, car son éruption dure plus longtemps et crée des lac de laves.

Pendant qu’on le croyait en éruption, les experts de l’OVG ont informé la nouvelle, toute affirmant par ailleurs que ce volcan est en intense activité. Selon ces expert, l’éruption du Nyamulagira intervient généralement au lendemain de celui du Nyiragongo. La tradition pourra-t-elle être respectée ? En tout cas personne ne le sais, toute fois il est important de savoir ce qu’est le volcan Nyamulagira.

Nyamuragira, également appelé Girungo-Namlagira, Namlagira, Nyamlagira ou plus fréquemment Nyamulagira, est un volcan de la République démocratique du Congo. Volcan le plus actif d’Afrique, il est capable de produire des coulées de lave de plus de trente kilomètres de longueur qui atteignent ainsi le lac Kivu. La première éruption observée par des Occidentaux date de 1865. Ses éruptions suivantes sont d’indice d’explosivité volcanique de 0 à 2 et émettent des coulées de lave occasionnant parfois des décès comme en 1912.

L’éruption de 1921 au 25 juin 1940 avec une interruption du 17 au 28 à janvier 1938 est la première à produire un lac de lave. Se déroulant dans la caldeira et sur les flancs de la montagne via des fissures éruptives, elle est accompagnée d’explosions parfois phréatiques de faible ampleur, de coulées de lave provoquant des dégâts matériels ainsi que d’un tsunami sur le lac Kivu. Au total, un volume de 330 millions de mètres cubes de lave sera émis durant ces 19 ans d’activité.

D’autres éruptions produisent des lacs de lave comme celles de 1948, 1951, 1976, 1986 et 2004. L’éruption du 27 novembre au 5 décembre 2006 n’a pas produit de lac de lave mais des coulées émises depuis des fissures éruptives ouvertes sur les pentes du volcan sans qu’elles ne produisent ni dégât matériel, ni victimes. Du 2 au 27 janvier 2010, le volcan entre en éruption avec l’émission de coulées de lave se dirigeant vers le parc national des Virunga. Une nouvelle fissure d’un kilomètre de longueur s’ouvre sur le flanc du volcan dans la soirée du 6 novembre 2011 avec la formation de fontaines de lave qui donnent naissance à des coulées. Les rougeoiements du ciel sont visibles toute la nuit depuis Goma et le lendemain, un important panache volcanique s’élève du lieu de l’éruption.

En avril 2014, les témoignages locaux signalent une lueur rouge au sommet du Nyamulagira. Elle est accompagnée d’une activité sismique inhabituelle enregistrée par l’Observatoire volcanologique de Goma (GVO). En raison d’une intense émission de gaz volcaniques

(dégazage), les vols d’hélicoptère ne permettent pas, ni de jour ni de nuit, de détecter de lave fraîche à la surface du sol. Ces manifestations réapparaissent le 22 juin 2014. Cette fois-ci, des vols d’hélicoptères accompagnés de relevés de terrain sont effectués les 1er et 5 juillet 2014 et permettent d’observer des fontaines de lave s’échappant des flancs les plus bas du cratère à large fosse, à des profondeurs allant de 400 à 600 m. À cette époque, les fontaines de lave ne sont pas assez vigoureuses pour créer et maintenir un lac de lave dans le fond du cratère. Cette activité de fonte de lave est également caractérisée par de grandes quantités d’émissions de gaz riche en dioxyde de soufre. Cette activité cesse à la mi-septembre 2014 et, le 1er novembre 2014, un petit lac de lave apparaît dans le fond du cratère (rapport de l’Observatoire volcanologique de Goma). Les émissions de dioxyde de soufre apparentées sont apparues plus faibles que lors de l’activité des fontaines de lave.

Blanchard Pataoli


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