Dans les coulisses feutrées de l’ambassade de la République Démocratique du Congo au Burundi, un scandale aux allures de thriller éclabousse la diplomatie congolaise. Corruption, détournements, trahison et manipulation : tout mène vers un homme, l’ambassadeur Willy Mabika. Et au cœur de cette machination, une victime innocente : Félix Mweze, agent loyal et respecté, aujourd’hui injustement incarcéré à Kinshasa.
Chargé du protocole, de l’intendance et de l’interprétation, Félix Mweze n’a jamais été un fauteur de troubles. Son intégrité et son dévouement faisaient de lui un pilier discret mais fiable de l’ambassade. Pourtant, cette loyauté a été pervertie par son propre supérieur.
Willy Mabika s’est servi de lui comme d’un écran pour couvrir ses trafics : faux minerais, détournements de fonds humanitaires et transactions opaques. Même un véhicule diplomatique vendu à Mweze a été transformé en outil de contrebande, à l’insu de son propriétaire.
Le sommet du cynisme survient lors d’un détournement d’aide humanitaire estimée à cinq millions de dollars, destinée aux réfugiés congolais au Burundi.
Convaincu de faciliter une mission officielle, Mweze obtient l’autorisation d’atterrissage d’un jet privé affrété par son ambassadeur. En réalité, ce dernier détourne une grande partie des fonds pour enrichir son réseau, investissant dans l’immobilier en Afrique et en Europe. Les réfugiés, eux, n’ont reçu que des miettes.
Quand les services burundais commencent à enquêter, Willy Mabika panique. Pour sauver sa peau, il sacrifie son subalterne. Il accuse faussement Félix Mweze de collusion avec le mouvement rebelle M23, une accusation lourde et sans preuve. Résultat : arrestation brutale, transfert express à Kinshasa, et dénégation publique de l’ambassadeur qui prétend ne pas le connaître.
Depuis, Mweze croupit en détention, privé de tout contact, même familial. Aucun droit à la défense, aucune confrontation. Pendant ce temps, Mabika continue d’exercer, verrouillant l’affaire et réduisant les témoins au silence. Pourtant, les faits s’accumulent : arrestation de son épouse avec plus d’un million de dollars en liquide, trafic de faux documents, détournements massifs. Tout converge vers un système mafieux institutionnalisé.
Ce dossier dépasse le simple cadre diplomatique : il révèle un système où l’honneur est bafoué et où les innocents sont sacrifiés pour protéger les puissants.
Félix Mweze ne mérite pas la prison, il mérite la justice. Le peuple observe, l’histoire retiendra. À l’État congolais de prouver qu’il ne protège pas les voleurs, mais les serviteurs honnêtes.
La rédaction
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