LES GRANDS TITRES

KINSHASA/ POLITIQUE : Sous le titre  » Violences en RDC : Enfin, le bout du tunnel », Maître Idesbald Byabuze Katabaruka s’adresse au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ( Correspondance)

Dans une lettre ouverte du 02 Août 2023 adressée au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en ampliation à tous les congolais, dont une copie vient d’être consultée par la rédaction de www.masharikirdc.net, Maître Idesbald BYABUZE Katabaruka, avocat au Barreau du Sud-Kivu et enseignement d’université estime que la RDC est au bout du tunnel quant à ce qui est des violences en RDC.

En effet, sans prétention de vouloir tronquer le message, nous vous recommandons vivement de lire l’intégralité de cette correspondance :

Lettre ouverte à Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo (Avec l’expression de mon très profond respect)

Excellence Monsieur le Président de la République,

En ce 02.08.2023, vous venez d’ouvrir le grand livre de l’histoire des violences en République Démocratique du Congo. Le peuple congolais tout entier et le reste du monde viennent de suivre dans un mélange de colère, émoi, espoir et soulagement les récits des malheurs imposés injustement aux filles et fils de notre cher pays depuis vingt-sept ans, soit un peu plus d’une génération.

Pour l’auteur de cette lettre que je suis, mes sentiments s’entremêlent entre souvenirs amers, fierté et reconnaissance infinie envers vous tant il vous a plu d’inviter officiellement la vérité à la place publique, augurant enfin le bout du tunnel sur le règlement de la question des viols et violences abjects commis sur vos concitoyens, particulièrement dans la partie est du pays.

Ma joie est d’autant plus débordante en ce que certains témoignages des victimes rendus aux noms de millions d’autres devant vous et la très distinguée Première Dame ont été des cris des coeurs tombés, Dieu merci, dans des oreilles attentives et accueillis avec chagrin et bienveillance.

En outre, ma fierté est légitime quand je réalise que mon vieux combat qu’il vous plaira d’apprécier et qualifier reçoit aujourd’hui un écho inespéré.
En effet, depuis le 02.08.1998 à six-heures du matin, mon amour pour ma Ville de Bukavu, ma Province du Sud-Kivu, mon pays, la RDC et mon peuple, m’avait contraint à résister farouchement aux agresseurs de notre mère -patrie. Je n’ai eu comme armes de guerre que ma volonté ténue, mon discours, mon stylo et l’accompagnement indéfectible de la dynamique population sud-kivutienne, tous âges et toutes couches sociales confondues.

Ainsi, est-ce avec une sensation de devoir accompli contre la balkanisation de notre pays, qu’avec d’autres héros ignorés ou inconnus, que je peux saluer ce jour, la reconnaissance de mille et un sacrifices sur tous les plans et surtout les risques en apparence inconsidérés ou insensés pour nos vies de la part des peureux, des traîtres et des bourreaux de vos frères et soeurs résolus à braver l’occupation, l’asservissement et l’humiliation.

Aussi pleines de gratitude soient-elles, les paroles les plus belles de ma bouche n’exprimeront jamais assez ce dont la profondeur de mon coeur s’enorgueillit : l’éducation reçue de mes très chers parents et l’instruction assimilée de tous mes maîtres depuis ma prime enfance jusqu’aux hauteurs intellectuelles atteintes par ma modeste personne.
Voilà le tableau qui m’a fait dénoncer, écrire aux dirigeants rebelles et même à feu le Secrétaire Général de l’ONU, Koffi ANNAN pour la toute première fois avant quiconque, que les envahisseurs de la riche terre congolaise, héritage de nos vaillants ancêtres usaient impitoyablement du sida et du viol comme des armes de guerre.

Excellence, dans le contexte de l’est du pays devenu depuis un vrai coupe-gorge aux lendemains toujours incertains, il fallait plus que du courage, de la témérité frisant la folie; j’en ai eu et en ai fait preuve!
« Les paroles s’envolent mais les écrits restent », nous a-t-on appris.
Mes analyses objectives, mes lettres ouvertes osées, les organisations de manifestations populaires au temps fort des rébellions et autres messages adressés à la population semblent être enfin reconnus et honorés par la cérémonie de ce jour.

C’est pour moi et très sûrement pour d’autres, une consolation ou un soulagement après que ceux qui, valets des tortionnaires des Congolaises et des Congolais eurent été ennoblis pendant de longues années comme pour les rétribuer par des primes pour leurs sales besognes. Paradoxalement, dans l’armée, la fonction publique, la police et la politique, des patriotes éligibles à la reconnaissance de la patrie ont été soit écartés, soit méprisés.

Le baume au coeur, la joie d’être exhumés de l’oubli et l’espoir d’offrir au pays ce que les vaillants patriotes d’hier, d’aujourd’hui et des temps à venir peuvent, me font dire sans crainte ni complaisance à votre très haute autorité : Ne reculez pas. Triomphez de nos ennemis. Consacrez à votre très prochain mandat toute l’énergie dont vous serez encore capable pour décomplexer davantage et développer la République Démocratique du Congo à laquelle d’autres ajouteront un jour après vous leurs pierres de construction

Salutations distinguées et sentiments patriotiques.

Me Idesbald BYABUZE Katabaruka

La rédaction


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