LES GRANDS TITRES

KINSHASA/ SOCIÉTÉ : Tuver Wundli, correspondant de JED à Goma et Directeur provincial de la RTNC, détenu depuis 48 heures dans les locaux de l’ANR à Kinshasa

L’organisation de défense de la liberté de la presse Journaliste en danger (JED) exprime une vive inquiétude après l’arrestation et la détention prolongée de son correspondant à Goma, Tuver Wundi, également Directeur provincial de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC). Depuis deux jours, il se trouve dans les installations de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) à Kinshasa.

En séjour dans la capitale depuis plusieurs semaines, Tuver Wundi a été aperçu pour la dernière fois le mercredi 27 août 2025 dans les bureaux de JED à Kinshasa, où il a l’habitude de travailler lors de ses déplacements. Vers 13 heures, il avait annoncé à ses collègues qu’il allait rencontrer un ami dans un restaurant voisin, laissant derrière lui son ordinateur et son sac.

Depuis ce moment, plus aucune nouvelle. Le journaliste n’est ni retourné au bureau, ni rentré à son hôtel de la commune de Lingwala. Sa disparition soudaine a provoqué l’angoisse de sa famille. Son épouse confie que ses deux téléphones continuent de sonner, mais sans que personne ne décroche.

Une source officielle, contactée par JED, confirme que le journaliste est bien entre les mains de l’ANR. Il serait, selon cette même source, « en train d’être débriefé par les services ». Aucun motif officiel de cette interpellation n’a cependant été communiqué à ce jour, accentuant le climat de flou et de préoccupation.

Cette arrestation intervient dans un contexte particulièrement tendu. Originaire de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu aujourd’hui occupé par les rebelles de l’AFC/M23, Tuver Wundi avait déjà été arrêté et détenu en mars 2025 par les services de renseignements de ce mouvement armé, après la prise de la ville par les rebelles.

Face à cette situation, JED condamne cette privation prolongée de liberté et appelle les autorités congolaises à clarifier sans délai les raisons de la détention de son correspondant. L’organisation rappelle que les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier en toute liberté, sans craindre d’être poursuivis ou intimidés pour leur travail d’information.

« Le silence autour de cette interpellation ne fait qu’alimenter l’inquiétude de la famille, de ses collègues et de toute la profession », souligne JED, qui demande la libération rapide de Tuver Wundi ou, à défaut, une communication transparente sur les charges qui lui seraient reprochées.

La rédaction


En savoir plus sur Mashariki RDC

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Mashariki RDC

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture