L’arrestation de David Baraka Elonga, un commissaire politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), par les autorités ougandaises le 5 septembre 2024, vient brouiller davantage les cartes du jeu géopolitique dans la région des Grands Lacs. Le contexte sécuritaire complexe de l’Est de la RDC, marqué par la guerre opposant les FARDC au M23 soutenu par le Rwanda, n’épargne pas l’Ouganda des soupçons. Longtemps accusé de complicité avec les forces rebelles, notamment à travers le rapport des experts de l’ONU, Kampala tente désormais de redorer son image auprès de Kinshasa.
L’arrestation de Baraka Elonga dans le camp de réfugiés de Kyangwali, au cœur de la région de Kukuube, a été présentée par la police ougandaise comme une opération visant à contrecarrer un réseau de recrutement militaire. Les 32 recrues, prétendument préparées pour une formation militaire en RDC, ont exacerbé les craintes autour des relations entre certains groupes rebelles congolais et leurs soutiens extérieurs.
Cette arrestation pourrait s’inscrire dans une tentative de l’Ouganda de montrer sa coopération dans la lutte contre l’instabilité à l’Est de la RDC. Cependant, le fait que Baraka Elonga soit lié à Corneille Nanga, un leader militaire proche de Kigali, soulève la question de savoir si Kampala cherche à opérer un réajustement tactique dans ses relations avec le Rwanda et la RDC. La possibilité d’une libération rapide du cadre de l’AFC, sous l’influence rwandaise, pourrait également tester la volonté de l’Ouganda de se distancer de son rôle ambigu dans le soutien à certains groupes armés actifs dans la région.
Par mediacongo net
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