Le ministre chinois des Affaires étrangères rencontre, ce mercredi 6 janvier, le chef de l’État congolais. Pour ce premier contact de très haut niveau entre Wang Yi et le n°1 du nouveau pouvoir rd congolais, les observateurs s’attendent à la promotion de la coopération et du dialogue politique entre les deux pays.
Ami et partenaire de longue date de la RDC, la Chine entend accompagner le Président Tshisekedi dans la matérialisation de sa vision basée sur le concept « Le peuple d’abord ».
En particulier, les volets infrastructure, mine, énergie, santé, économie numérique…devraient bénéficier de l’apport substantiel de Pékin. Elle qui est déjà à l’œuvre au Congo- Kinshasa. Il sera donc question d’amplifier une coopération qui se porte déjà très bien, aux dires de l’ambassadeur de Chine en RDC. Une opération concrète, pragmatique. A l’image des investissements dans le domaine minier où des emplois sont créés.
La coopération vivante, c’est aussi ce méga Centre culturel et artistique d’Afrique centrale en construction au cœur de Kinshasa. Dans un paysage qui sent la Chine, car, dans ce secteur le Palais du peuple, le Stade des Martyrs, l’immeuble abritant certaines administrations centrales et ministères témoignent de la vitalité de la coopération sino-congolaise.
La Chine est aussi présente sur le front de l’intégrité territoriale de la RDC. Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, Pékin y défend la cause congolaise, comme il compte aussi un contingent dans la force onusienne déployée en RDC depuis deux décennies.
Ce soutien est mutuel, car, depuis le Président Mobutu, la RDC a toujours souscrit au principe d’une seule Chine. Respectant en cela l’intégrité et la souveraineté du pays de Mao Zedong.
Le ministre Wang Yi devrait décliner aussi la nature du soutien que Beijing va apporter à la présidence congolaise de l’Union africaine. Ce, une fois que Kinshasa lui aura fait part de sa feuille de route.
En un mot comme en mille, la visite du chef de la diplomatie chinoise devrait structurer le nouvel élan du partenariat entre Pékin et Kinshasa. J.N.
Un périple malgré la deuxième vague de Covid-19
Le fait est suffisamment important pour être souligné. La tournée africaine du ministre chinois des Affaires étrangères survient, alors que le Continent est en proie a la deuxième vague du coronavirus.
Depuis Beijing, ce haut dirigeant pouvait se limiter à des séances de travail par visioconférence. Par amitié pour l’Afrique, WANG Yi a bravé le danger. Préférant des rencontres physiques avec les dirigeants africains. Un geste hautement apprécié dans tous les pays concernés par la tournée de l’homme d’État chinois. Une attitude qui cadre bien avec le dicton selon lequel « on reconnait ses vrais amis dans le malheur ».
De fait, que ce soit pour Ebola hier et covid-19 aujourd’hui, la Chine est le premier dans le peloton de tête des pays qui soutiennent l’Afrique. Du matériel anti-covid chinois a été distribué aux quatre coins du Continent. Des formations dispensées aux soignants africains.
Lors du Sommet sino-africain consacré à la pandémie, le Président Xi Jinping a annoncé des faciltés pour l’Afrique par rapport au vaccin chinois et l’effacement d’une partie de la dette pour soulager nombre des pays africains dont la RDC.
Qui est Wang Yi?
De l’ethnie Han, Wang Yi est né en octobre 1953. Originaire de Beijing, il a commencé à travailler en septembre 1969 avant d’adhérer au Parti communiste chinois (PCC) en mai 1981. Titulaire d’une licence en langue japonaise obtenue au Département des langues asiatiques et africaines de l’Institut des langues étrangères N°2 de Beijing, master en économie.
Il est actuellement membre du Comité central issu du 19ème Congrès du PCC, Conseiller d’État, il est en membre du groupe dirigeant du PCC du Conseil des Affaires d’État et Ministre des Affaires étrangères.
1969-1977: Travailleur, agent de liaison de compagnie, correspondant de bataillon, puis secrétaire communication par intérim au Corps de production et de construction du Heilongjiang
1977-1978: Retour à Beijing en attendant l’affectation, puis employé à l’Institut de recherche sur le renseignement du Ministère des Postes et des Télécommunications
1978-1982: Étudiant en japonais au Département des langues asiatiques et africaines de l’Institut des langues étrangères N°2 de Beijing
1982-1989 Fonctionnaire, attaché, directeur adjoint de service, puis directeur de service au Département d’Asie du Ministère des Affaires étrangères (MAE)
1989-1994: Conseiller (élevé au rang de directeur général adjoint en mai 1992), puis Ministre Conseiller (à partir d’avril 1993) à l’Ambassade de Chine au Japon 1994-1995: Directeur général adjoint d’Asie du MAE
1995-1998 Directeur général d’Asie du MAE (de juin 1997 à janvier 1998, chercheur-visiteur à l’Université de Georgetown, aux États-Unis)
1998-2001: Ministre assistant des Affaires étrangères, membre du Comité du PCC et Directeur général des Études politiques du MAE
(De 1996 à 1998, il a suivi un programme de formation de master en économie internationale au Centre de recherche sur l’APEC de l’Université de Nankai et obtenu un master en économie; et de mars à mai 2000, il a suivi un stage de perfectionnement des cadres du rang provincial et ministériel à l’École centrale du Parti)
2001-2004: Vice-Ministre des Affaires étrangères et membre du Comité du PCC du MAE
2004-2007: Ambassadeur de Chine au Japon
2007-2008 Secrétaire du Comité du PCC du MAE et Vice-Ministre des Affaires étrangères
2008-2013: Chef du Bureau du Comité central du PCC pour les affaires de Taiwan et du Bureau du Conseil des Affaires d’État pour les affaires de Taiwan
2013-2018: Ministre des Affaires étrangères et Secrétaire adjoint du Comité du PCC du MAE
Depuis 2018, Conseiller d’État, membre du groupe dirigeant du PCC du Conseil des Affaires d’État et Ministre des Affaires étrangères
Il est membre des Comités centraux issus du 17ème, du 18ème, puis du 19ème Congrès du PCC.
Masharikirdc/ ambassade de la Chine à Kinshasa
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