L’Assemblée nationale a consacré sa plénière de ce vendredi 7 avril 2023 à la poursuite du débat autour de l’interpellation du directeur général de la Société nationale de l’électricité (SNEL SA) accusé de mégestion selon l’acte d’interpellation introduit au bureau de la Chambre basse du Parlement par le député Prosper Bukasa.
A cette occasion, le speaker Mboso N’Kodia Christophe a rappelé qu’à l’issue de la plénière du mardi 4 avril, les députés avaient pris rendez-vous ce vendredi pour engager le débat sur l’interpellation du DG de la SNEL SA. Et ce, après avoir suivi tour à tour l’exposé du député interpelateur et la réplique de l’interpellé. Le bureau a enregistré 78 demandes de parole.
La question de la desserte en électricité en RDC, en général, et dans la ville de Kinshasa, en particulier, a donné lieu à un débat houleux. Le député Rombeau Fumani se dit non satisfait des réponses du DG de la SNEL, parce que la population n’est pas servie de manière optimale par la SNEL. Son comité de gestion manque de vision claire de la réforme. D’autres élus du peuple déplorent la mauvaise utilisation de différents contrats conclus par la SNEL SA.
De leur côté, les députés FCC crient à l’acharnement. « Trop de contrôle tue le contrôle », déclarent-ils. Pour eux, ce contrôle est un acharnement.
Pour le député Matadi Nenga, à la place de produit de l’électricité, la SNEL propose des groupes électrogènes. Alors que la Mauritanie produit 45% de l’électricité, l’Ouganda 42% et le Congo Brazzaville 42%, la SNEL SA ne produit que 19%.
Le député Célestin Mbuyu a posé la question de savoir à quel niveau la SNEL compte accompagner le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145 T).
Après la série de 51 intervenants, la séance a été suspendue. La vingtaine d’autres intervenants passent le lundi 10 avril 2023.
La tendance qui se dégage dans la salle des Congrès est que le DG de SNEL SA peut perdre son fauteuil. Le député auteur de l’interpellation serait sur le point de transformer son initiative en une motion de défiance.
La rédaction