Les équipes du parquet et de l’Inspection générale des finances ont fouillé partout après la clameur et les dénonciations liées aux malversations financières au sénat de la RDC.
L’auteur du fameux «code FBI» qui suscite des interrogations, le questeur du Sénat, Éric Rubuye, c’est lui qui avait poussé la justice à enquêter après un message jugé trop suspect adressé aux sénateurs.
«Bonjour Honorables Sénateurs et distingués chers collègues. Tout en vous souhaitant mes vœux les meilleurs pour l’an 2021, je tiens à vous signifier qu’aujourd’hui la questure a ouvert ses portes après cinq jours de congé. Ainsi donc, il est demandé à tous ceux qui n’ont encore reçu le premier acompte de FBI de passer personnellement à mon bureau au Sénat entre 11- 13h quant à ce. Pour toute question complémentaire, prière de me contacter in box ou directement à mon téléphone. Merci».
Tollé général. Le président de l’ACAJ, Georges Kapiamba avait aussitôt dénoncé cette opération obscure. Sur Twitter, l’activiste a demandé à la justice d’ouvrir une enquête pour savoir l’origine des fonds que le questeur du Sénat a remis à plusieurs sénateurs, à son bureau privé, soit 10.000 $ d’acompte sur les 100.000 $ appelés FBI leur promis. Alors que, explique-t-il, chacun venait de percevoir ses émoluments par voie bancaire. «Suspect», avait prévenu Kapiamba.
Selon une autre organisation non gouvernementale qui a appris l’information à l’interne, il s’agirait d’une avance sur crédit que le questeur du Sénat donnerait aux sénateurs dans le cadre du budget 2021. Très louche comme démarche.
Mais, beaucoup de questions taraudent les esprits. Pourquoi accorder des avances sur crédit aux sénateurs de lors que les banques n’ont pas encore rien approuvé ? Les avances sont payées dans quelle rubrique parce que le budget 2021 n’est même pas encore entré en application ? Depuis quand le Sénat commence à donner des avances sur crédit, pourtant, la Chambre haute n’est pas une banque ? Y-aura-t-il des intérêts ? qui va percevoir ces intérêts et en qualité de qui ?. Autant de zones d’ombre qui nécessitent des éclaircissements.
Depuis l’arrivée du bureau Thambwe (deux ans déjà), les membres des groupes politiques et des groupes provinciaux ne reçoivent aucune prime. Même cas pour les membres des commissions qui n’ont plus droit aux jetons de présence. Thambwe a tout gommé.
Pourtant, ces avantages existaient pendant le règne de Kengo. Un droit reconnu aux sénateurs mais que l’actuelle équipe dirigeante a totalement balayé. Selon cette organisation, une rubrique serait réellement prévue mais aucune traçabilité n’existe sur la destination de ces fonds.
Pour les observateur avertis le procès Thambwe sera houleux et les Congolais n’attendent que la vérité éclate au grand jour.
Djinet Kabanga
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