La récente décision du Gouvernement congolais en matière de délivrance des documents de voyage aux compatriotes résidant dans les zones actuellement occupées suscite un mélange d’espoir et de prudence. Pour beaucoup, cette mesure marque une réponse, certes partielle, mais bienvenue à un plaidoyer de longue date en faveur du respect des droits administratifs et humains fondamentaux des citoyens concernés.
Cette évolution intervient à la suite d’un plaidoyer parlementaire introduit le 31 juillet dernier par l’Honorable NAMAZIHANA BACHOKE Patrick, député national. Dans sa correspondance, l’élu avait attiré l’attention du Gouvernement sur le refus d’octroi des documents de voyage à plusieurs Congolais vivant dans les territoires sous occupation, appelant à une solution urgente et équitable.
Face à cette interpellation, le Gouvernement a amorcé une réponse palliative, en autorisant désormais certaines démarches via les ambassades des pays voisins. Une décision que salue partiellement l’Honorable NAMAZIHANA, tout en reconnaissant les défis persistants pour les citoyens concernés.
« Je me réjouis de cette décision malgré la distance que nos compatriotes doivent parcourir pour se rendre aux différentes ambassades des pays environnants. Certes, cette mesure ne résout pas entièrement la situation, mais elle représente déjà une réponse temporaire et palliative », a-t-il déclaré.
Toutefois, le député national plaide pour une approche plus moderne et inclusive, permettant à tous les Congolais, où qu’ils se trouvent, d’accéder à leurs documents sans obstacles physiques ni financiers.
« La solution durable devrait inclure la possibilité d’obtenir ces documents en ligne, sans devoir se déplacer », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité d’intégrer la digitalisation dans la gestion des services consulaires.
Dans un contexte de crise persistante à l’Est du pays, cette réaction gouvernementale traduit une certaine écoute envers les préoccupations du peuple, même si de nombreux défis demeurent. Les populations du Sud-Kivu, notamment, continuent de vivre dans des conditions difficiles marquées par l’insécurité, la précarité et la marginalisation administrative.
« Chers Sud-Kivutiens, je partage la souffrance que vous endurez en ce moment. Tuko pamoja — nous sommes ensemble », a lancé l’Honorable NAMAZIHANA BACHOKE Patrick, en signe de solidarité et de proximité avec les habitants du Sud-Kivu.
En attendant une réforme structurelle, le parlementaire réaffirme son engagement à poursuivre le combat pour la justice administrative et la dignité des citoyens congolais, rappelant que chaque avancée, aussi minime soit-elle, constitue une victoire sur le chemin de la reconstruction nationale.
« La lutte continue », conclut-il avec détermination.
La rédaction
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