Pour la première fois dans l’histoire parlementaire de la RDC, l’Assemblée nationale doit ouvrir ce mardi 5 janvier à Kinshasa une session extraordinaire dirigée par un bureau d’âge. Lors de cette session, prévue du 5 janvier au 3 février, il s’agira essentiellement question d’élire et d’installer le bureau définitif de cette institution, dans un contexte de crise marquée par la rupture de la coalition FCC-CACH.
Une plénière est même fixée ce mardi pour adopter le calendrier de cette session extraordinaire, affirme le secrétaire-rapporteur du bureau d’âge, Gaël Bussa. Selon lui, il sera question d’installer le bureau définitif de l’Assemblée nationale, d’examiner quelques lois de ratification et de s’assurer du contrôle parlementaire.
Destitution du Gouvernement annoncée depuis la clôture solennelle de la session budgétaire par le président du bureau d’âge, cette session s’avère éminemment politique, au regard du contexte de crise observée depuis l’année dernière entre le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et le Cap pour le changement (CACH) de Félix Antoine Tshisekedi.
Cette session extraordinaire, qui intervient après la destitution du bureau Mabunda, devrait prioritairement doter l’Assemblée nationale d’un nouveau bureau reconfiguré.Le FCC multiplie des réunions pour « aligner un ticket gagnant » à tous les postes du prochain bureau.
L’Union sacrée de la nation du président Tshisekedi, elle aussi, dit avoir réuni plus de trois cents députés dimanche 3 janvier dernier pour se rassurer de l’existence réelle d’une nouvelle majorité parlementaire. Le chef de l’Etat a même invité les députés à voter pour le ticket qu’il va présenter.Il sera aussi question, au cours de cette session, de procéder, par le contrôle parlementaire.
La destitution du gouvernement Ilunga et l’investiture d’un nouveau gouvernement émanant de la nouvelle majorité seraient déjà programmées.D’après certaines indiscrétions au sein de l’Union sacrée, une motion de censure contre le gouvernement est même déjà prête et sera déposée si jamais le Premier ministre Sylvestre Ilunga ne déposait pas sa démission.
Blanchard Pataoli
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