Alors qu’évoqué au dernier conseil des Ministre tenue à Kinshasa, le massacre de Kipupu intervenu le 16 Juillet 2020 dans les hauts-Plateaux d’Itombwe semble être un fait divers pour le Gouvernement Congolais.
Et pourtant, le compte rendu de cette réunion, est revenu sur le bilan très lourd enregistré lors de l’attaque des miliciens Twirwaneho à Kipupu et environs. Selon le compte rendu du Conseil des Ministres, 17 personnes sont mortes, 11 autres blessées et 213 autres sont portées disparues. A cela s’ajoute au moins 6 villages incendiées, des femmes violées et des bétails emportés mais aussi un centre de santé saccagé.
Contre tout attente et malgré ce si lourd bilan de Kipupu, le gouvernement a parlé des simples exactions et n’a annoncé aucune enquête en vue, ni mesure retrouver les auteurs de ces atrocités en vue de les sanctionner encore moins des mécanismes pour porter assistance aux rescapés dans la Zone.
Cette façon de faire risquera de mettre l’huile au feu, lorsqu’on connait les règlements des comptes qui sont récurrents dans cette zone peu accessible par véhicule encore moins par moto.
Pour les victimes de ces atrocités, le gouvernement a minimisé ce massacre en le traitant « des simples exactions ». Pour eux, le gouvernement semble jouer le jeu de l’ennemi pour n’avoir même pas osé dépêcher une enquête pour identifier les auteurs et savoir la destination de 213 personnes disparues.
Ce cris d’alarme est donc une interpellations pour que le Gouvernement se ressaisisse et mette une attention sur cette zone qui est à feu et sang depuis plusieurs années maintenant.
Marie-Nelly Kasiba
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