Depuis 1996 plane en RDC une idée de balkaniser le pays. Le plan serait conçu depuis plusieurs années dans les officines étrangères, cependant chaque fois que l’idée tente de se matérialiser, elle est butée contre l’unité nationale des peuples ; une unité cimentée par feu Maréchal Mobutu qui ne cessait de dire aux Zaïrois devenus congolais « Ekolo moko, Lisanga moko, liboke moko, Mokonzi moko … » (un seul pays, un seul ensemble, un seul chef..).
Evidemment, ceux qui cherchent à diviser la RDC visent uniquement ses richesses et non le bien-être du peuple.
Alors qu’ils prétendaient avoir réussi entre 1996 et 2000, la pression du peuple a poussé les politiciens à revoir leurs calculs et un gouvernement unique au monde1+4(Un président et quatre Vice-Présidents) a été mis au point ; Ce gouvernement est venu colmater les brèches et la RDC a retrouvé son unité nationale.
Plus tard, les tireurs des ficelles, non satisfaits, ont créé d’autres rebellions (CNDP, M23 etc.) dans le but de diviser le pays. Là encore le peuple n’a pas fermé l’œil, ces velléités ont été découragées.
Dès lors l’idée loin d’être abandonnée a été bien murie, elle revient aujourd’hui sous une autre forme. C’est ainsi que profitant des ennuis judiciaire de Vital Kamerhe, un grand leader incontestable de l’Est de la RDC, ces pyromanes tentent de révolter la population en l’incitant à créer un pseudo Etat Indépendant du Kivu. Là encore la manœuvre ne va pas réussir car désormais plusieurs courants s’affrontent : ceux de l’Etat Indépendant du Kivu, ceux de l’Etat Autonome du Kivu et ceux Des Forces Nationales de Libération du Kivu.
Outre cela, les responsables de ces mouvements peinent à convaincre la population, ils peinent non plus à décider où sera la capital de leurs Etats voir même les animateurs des institutions.
C’est ainsi qu’à tâtons des listes reprenant des noms de certains leaders circulent sans que ces dernier n’aient été consultés ni informés. Pour les ténors de ces mouvements, c’est une façon de forcer l’adhésion populaire à travers ces leaders en qui la population se reconnait.
Au Katanga, des mouvements tel que les « Bakata Katanga » n’ont toujours pas dit leurs dernier mot.
Vers l’ouest du pays des mouvements tel que le « Bundu dia Kongo » réclament une partie du territoire national.
Malheureusement, aux frontières de toutes ces parties du pays l’on observe d’intenses incursions militaires étrangères (les troupes Angolaises, Zambiennes, Ougandaises, Rwandaises, Burundaises etc.)
Ces incursions, viennent- t-elle appuyer les velléités sécessionnistes ? En tout cas c’est difficile de le dire tout de suite, mais dit-on « il n’y a pas de fumée sans feu »
Au regard des toutes ces organisations qui réclament l’indépendance de leurs coins, plusieurs signes (drapeaux, tenues militaires, passeports etc.) présentés tentent de prouver qu’il y a une main noire derrière et un soutien de taille aussi bien à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
A ce stade, les autorités devraient ménager leur monture pour non seulement étouffer ces velléités sécessionnistes mais surtout réajuster les tirs dans la manière de gérer les entités.
L’application stricte de la loi sur la libre administration des Entités Décentralisées qui consacre la retenue de 40% des recettes à la source serait à notre avis un palliatif pour arrêter cette hémorragie.
Jean Serge Borauzima
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