Ce Mercredi 4 Aout 2022, Madame la cheffe de la MONUSCO, BINTOU KEITA a conféré avec la société civile conduite par le Cadre de Concertation National de la Société Civile autour des questions d’exaspération de la population sur le départ de la MONUSCO du territoire national. Un mémorandum reflétant les attentes et exigences de la population a été remis par le Docteur LUBOYA MUTEBA, Coordonnateur National du CCNSC.
Plusieurs organisations présentes étaient porteuses des messages des forces vives de la nation.
En plus d’une vingtaine d’interventions enregistrées, les délégués présents ont exigé premièrement une réunion de concertation tripartite entre le Gouvernement, la MONUSCO et la société civile pour une lecture commune des évènements et pour la prévention des manipulations, deuxièmement la prise de conscience par le gouvernement de sa responsabilité première à protéger les populations et le territoire, troisièmement à la MONUSCO de poser un geste d’apaisement en mettant fin par l’application du chapitre 7 à l’occupation de BUNAGANA par les terroristes du M-23 soutenus par le Rwanda.
Présent à ces échanges l’Ambassadeur Arthur Omar KAYUMBA a clairement demandé au Conseil de Sécurité d’imposer par voie de résolution des dialogues politiques nationaux entre le Gouvernement du Rwanda et ses groupes armés opérant en RDC dont le FDLR ; le Gouvernement de l’Uganda avec ses groupes armés dont les ADF, le Gouvernement du Burundi avec ses groupes armés dont RED-TABARA, le FOREBU etc.
Voici donc l’intégralité du mémorandum.
Le Cadre de Concertation National de la Société Civile de la RDC tient à condamner avec la dernière énergie la recrudescence et la persistance des conflits armés et des violences internes qui continuent de décimer des vies, à déstructurer la communauté nationale et à désorganiser les potentiels de développement et du progrès économique à l’Est de la République,
En plus de vingt ans de mandat d’observation, de maintien, de consolidation et de stabilisation de la paix par la mission Onusienne en RDC, il y a lieu de s’interroger si la communauté internationale ne jure pas par l’extermination du peuple Congolais. La détérioration des rapports entre la MONUSCO et les populations civiles qui se soldent par des actes de violences réciproques est simplement l’expression populaire d’un ras-le-bol face à l’inaction de la mission Onusienne lorsqu’à chaque fois le territoire et la population de la RDC font l’objet des crimes qui attentent à la paix et à la sécurité internationales,
Le fait d’une part pour la MONUSCO de se déclarer incapable à faire face aux capacités logistiques et opérationnelles du groupe terroriste M-23 soutenu par le RWANDA, et d’autre part pour le Conseil de Sécurité d’adopter une résolution portant embargo sur les armes à destination de la RDC, est constitutif d’intentions macabres d’affaiblissement de l’appareil sécuritaire et de la défense ainsi que de complicité aux fins du génocide du peuple Congolais et de balkanisation de son territoire,
Tout en saluant les quelques efforts déployés par la Mission Onusienne en vue du désenclavement du territoire national et l’appui à la cohésion nationale, le Cadre de Concertation de la Société Civile exige ce qui suit :
L’annulation par le Conseil de Sécurité de la résolution portant embargo sur les armes à destination de la RDC,
L’adoption par le Conseil de Sécurité des Nations Unies d’une résolution portant embargo sur les armes à destination du RWANDA, BURUNDI et UGANDA,
L’application du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies par les casques bleus sous mandat de la MONUSCO,
La détermination claire de la date du départ de la MONUSCO de la RDC.
Rédaction
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