Par Serge Baliahamwabo
Symbole de l’unité, de la pacification et de la lutte contre le clivage « Est-Ouest », Vital « Le pacificateur» Kamerhe, aura accompli 162 jours à Makala (au moment où j’écris cet article) aujourd’hui Vendredi 18 Septembre 2020.
Lorsque l’on se penche sur son histoire caractérisé par sens élevé de conciliation, on constate à quel point, en seulement 162 jours, les mentalités de la classe politique ont dévaluées : les insultes, les diffamations la caractérisent.
Alors que la démocratie exige le respect de contraintes de type éthique qui elles-mêmes sous-tendent la contrainte exercée par les lois civiles; nous assistons impuissamment aux scandales d’actes et paroles qui constituent un outrage vis à vis de certaines personnalités.
Un questionnement persiste dans le souverain primaire:
– Les diverses flagrances (outrages) constituent-ils une infraction en droit congolais?
– La justice peut-elle se saisir d’office en cas de flagrance?
– La justice agit-elle en flagrance que pour certaines têtes (X ou Y) selon qu’on est de X ou Y camps, Pro X ou Y? Etc.
Si toute ces banalités insupportables dans les discours des combattants et/ou partisans du camps X ou Y n’agite les protecteurs de l’Etat de droit (justice impartiale) telle qu’on l’a constaté lors du procès 100 jours dénommé aujourd’hui par le peuple « Pièces contre Pièces » ; on pourrait conclure que l’injustice et souffrances dont ce grand homme (Vital Kamerhe) est victime pourraient nous sembler aujourd’hui insensées, impossibles…
Pourtant, sans son courage, sa détermination et son engagement, jamais la République Démocratique du Congo n’aurait pu connaître son unité depuis 19 Avril 2002 à Sun City, mettant fin à plus de quatre ans de conflit et dix-neuf mois de négociation, à l’issue de laquelle un gouvernement unifié et multipartite est issue.
Sans Vital Kemerhe, au dialogue inter-congolais le destin de la République Démocratique du Congo aurait été bien différent…
Son prénom même de Vital, est le symbole de la vie, pour ne pas dire qu’il vivifie tout organe s’il intègre, cas du CACH. Le charisme, la preuve d’indépendance et l’audace sont les qualités les plus extraordinaires de ce leader incontesté.
Une lutte quotidienne contre la balkanisation du Congo. Dès son entrée dans la vie active, Vital Kamerhe a un objectif : travailler pour l’émancipation du peuple congolais, ainsi que la défense de ses intérêts et de ses traditions.
Malgré la passation élégante du pouvoir entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi d’une part et la coalition CACH de l’autre, malgré tout le travail déjà mis en œuvre par Félix Tshisekedi et ses alliés, la situation en RD Congo va de mal en pis. Le clivage « Est-Ouest », le tribalisme, la haine, la terreur, les principes ségrégationnistes, de propagandes éhontées en vue d’entériner la domination des autres clans politiques.
Bien qu’étant en prison cela n’empêche pas Vital Kamerhe de croire en la bonté de l’homme et d’espérer à un avenir meilleur pour les congolais. Avec l’UNC, il continue à lutter chaque jour aux côtés de ses fidèles contre cette politique d’une violence aujourd’hui inimaginable.
Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. Mais même dans sa minuscule cellule à Makala, ses convictions ne sont jamais entamées. Son courage n’est jamais diminué. Kamerhe sait que l’injustice est une ignominie, que le tribalisme et la haine ne doivent pas triompher.
Heureusement, le peuple congolais n’oublie jamais Vital Kamerhe, et le reste du monde non plus. Au fil des années, Vital Kamerhe deviendra un symbole national de la lutte contre l’injustice et contre la haine.
« Lorsque nos idéaux sont justes, que nos actes et nos paroles sont en accord avec nos convictions, la liberté et la paix finissent toujours par triompher. »
Masharikirdc
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