Le Rwanda vient de franchir une étape historique dans la protection des droits des adolescents. Le président Paul Kagame a signé une nouvelle loi abaissant l’âge légal d’accès aux services de santé reproductive de 18 à 15 ans, une mesure saluée comme une avancée majeure pour la santé publique et les droits des jeunes.
Désormais, tout adolescent âgé de 15 ans et plus pourra bénéficier de services de santé reproductive — y compris la contraception, le dépistage, les conseils en santé sexuelle et la prise en charge médicale — sans devoir obtenir le consentement parental.
Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de :
- réduire les grossesses précoces,
- lutter contre les avortements clandestins,
- prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST),
- et favoriser l’autonomisation des jeunes dans leurs choix de santé.
- Pour les défenseurs des droits humains et les organisations de santé, cette loi représente une victoire historique. Elle devrait améliorer l’accès des jeunes aux soins et contribuer à briser les tabous entourant la sexualité des adolescents.
- Du côté des critiques, notamment certaines institutions religieuses et acteurs sociaux, la réforme suscite des inquiétudes quant à ses implications morales et culturelles. Beaucoup estiment qu’elle pourrait encourager la sexualisation précoce des jeunes.
Avec cette décision, le Rwanda se positionne comme l’un des premiers pays de la région à reconnaître légalement une telle autonomie reproductive pour les adolescents. Cette réforme pourrait également inspirer des débats similaires dans d’autres pays africains confrontés aux défis des grossesses non désirées et de la santé sexuelle des jeunes.
La rédaction
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