LES GRANDS TITRES

SUD-KIVU/ SOCIÉTÉ : Gustave Bagayamukwe Tadji appelle les autorités en place à Kinshasa de donner l’occasion cette fois-ci à la province d’être dirigée par un Gouverneur chosie parmi ses leaders, indépendament des appartenances politiques et origines tribales ( Déclaration)

L’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu (ADIB) a organisé le 14 mars 2024 un atelier de reflexion sur la problématique de la gouvernance au Sud-Kivu au Centre interdiocesain de Kinshasa pour actualiser les résolutions d’autres séminaires ateliers et tables rondes organisés précédemment à Kinshasa et à Bukavu sur le même sujet afin de proposer aux élus provinciaux, électeurs des sénateurs, gouverneur et vice-gouverneur, quelques recommandations pouvant garantir la stabilité des institutions provinciales notamment le profil idéal du prochain gouverneur de province.

Reçu sur le plateau de Télé 50, Gustave Bagayamukwe Tadji, président de cette association sans but lucratif ASBL ADIB, a fait remarquer que le problème de sa province part du démembrement du Grand-Kivu qui devrait être suivi d’une évaluation deux ans plus tard, afin d’examiner si l’objectif de rapprocher davantage les gouvernants des gouvernés visé par la decision du comité central, (assemblée nationale) de l’époque était favorable à la bonne gestion des entités décentralisées pour l’étendre dans d’autres provinces, si non revenir au Grand-Kivu dont la ville de Bukavu était le chef-lieu. Cependant, a poursuivi le notable, beaucoup de coïncidences malheureuses se sont accumulées et ont atteint leur point culminant en 2010 avec les crises institutionnelles qui n’ont pas permis aux gouverneurs imposés d’une manière ou d’une autre, de garder la tête de l’exécutif provincial plus d’une année en moyenne.

Le constat est que “de 1997 jusqu’à ce jour, le Sud-Kivu compte 17 gouverneurs pendant que les autres provinces en compte au maximum 7, surtout, comparativemment à celles du Nord-Kivu et du Maniema qui ont connu les mêmes périodes d’occupations particulières sous les régimes AFDL et RCD . Le constat amer qui nous a réveillés c’était en 2010. A l’époque c’était une crise institutionnelle très grave, parce que non seulement les députés provinciaux eux-mêmes avaient voté une motion de défiance contre le bureau de l’Assemblée provinciale, mais aussi et concomitament Kinshasa avait rappelé le gouverneur de province de l’époque en consultation et finalement l’obligé de démissionner”. C’est dans ces circonstances que l’ADIB a découvert que pendant 14 ans aucun des gouvernrments provinciaux qui se sont succédés n’a eu le temps materiel de travailler pour le développement de la province alors que le pouvoir central doté à la province des fonds necessaires à la réhabilitation des routes, à la relance de la cimenterie de Katana, la sucrerie de Kiliba, pour ne citer que ces projets parmi tant d’autres.

Ce leader regrette que la conférence de 2010 tenue à Kinshasa ayant rassemblé plus de 400 filles et fils du Sud-Kivu ait abouti à des résolutions qui n’ont jamais été mises en pratique pour baliser la bonne gouvernance et une paix durable dans la Province du Sud-Kivu.

A l’en croire, le rejet des gouverneurs par la population est une réaction naturelle du fait de son comportemment développé pour résister aux guerres et occupations imposées antérieurement par les rébellions Muleliste, les mercenaires de Jean Schrame, Bob Denard, l’AFDL et le RCD. Cette population refusera toujours les gouvernants imposés d’une façon ou d’une autre.

C’est l’explication que donne le Président de l’ADIB, Monsieur Gustave BAGAYAMUKWE comme résultante de la crise de confiance de la part de la population à travers l’assemblée provinciale aux gouvernements provinciaux émanation actuelle des arrangements politiques au detriment malheureusement de la volonté populaire.

Les gouverneurs qui répondent aux ordres des autorités morales de leurs familles politiques en lieu et place de répondre aux aspirations profondes de la population.
C’est pourquoi, a-t-il argumenté, cette fois-ci les Sud-kivutiens désirent avoir à la tête de leur province une personnalité connue et qui connaît les vraies réalités de toute la province avec son histoire et ses réalités de terrain, une personnalité qui maîtrise les réalités de tous les 8 territoires constitutifs de la province et qui a prouvé qu’il est rassembleur et vit au-dessus des pesanteurs identitaires d’ordre tribalo-ethniques.

Porte-voix de la population du Sud-Kivu, Gustave Bagayamukwe Tadji invite les décideurs à porter une oreille attentive aux cris de détresse de cette dernière en lui donnant l’occasion cette fois-ci d’être dirigée par un Gouverneur chosi parmi ses leaders indépendament des appartenances politiques et origines tribales.
Un homme qui répond au critère principal de la méritocratie, l’excellence et l’élitisme parmi les candidats gouverneurs affichés.
Quelque soit son parti politique et ses origines, la démocratie doit être bien encadrée pour que chacun des grands électeurs fasse son choix librement en fonction des critères recommandés.
1) Etre de nationalité congolaise ( père mère et conjoint)
2) Justifier d’une forte personnalité
3)Être patriote, rassembleur et bon communicateur
4)Avoir une bonne connaissance de la province (Bukavu et les 8 territoires) ainsi que des relations intercommunautaires
5)Avoir une expérience avérée dans la gestion de la chose publique
6) Avoir un niveau de formation suffisant (au moins de niveau graduat)
7)Faire preuve d’un sens élevé de dignité, d’intégrité, d’honorabilité, d’equité, d’humilité et d’altruisme
8)Etre au dessus de tout soupçon des malversation financière
9)Etre capable d’associer les gouvernés à la conduite des affaires publiques de la Province et de rendre compte régulièrement
10) S’abstenir d’exercer le commerce même par personne interposée durant le

Ainsi, Gustave Bagayamukwe Tadji a déclaré que sa sortie médiatique s’inscrivait dans la ligne droite de l’interpellation du chef de l’État qui a appelé la ministre de la Justice à mettre toutes les batteries en marche pour combattre la corruption, puisque c’est grâce à cette dernière que beaucoup de candidats gouverneurs sans vision et non portés par le peuple se font élire.

La rédaction


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