Par Espoir Biringanine
Réfléchissant sur l’avenir de la Province du Sud-Kivu, un constat amer se dégage : d’ici 10 à 20 ans, le Sud Kivu sera en retard par rapport aux autres provinces récemment démembrées.
La réfraction des projets et actions de développement est tellement ancrée dans la tête des intellectuels et même des paysans au motif qu’ils revendiquent des droits et veulent instaurer la bonne gouvernance.
Après avoir sillonné toutes les 26 provinces du pays, le Sud Kivu est l’une des régions du pays jadis dotée de beaucoup d’infrastructures modernes par la colonie, mais où l’on ne peut plus joindre la moitié des territoires par véhicule. Des routes ont été obstruées notamment à cause de la volonté manifeste de ne pas mobiliser les communautés riverraines à la maintenance de leurs routes et des bretelles.
La première et principale province de la RDC où l’on maîtrise mieux la connaissance des vocables « Projet, Développement, Coopérative, Intelligence, Richesse,etc », c’est au Sud Kivu ; d’où sont nées les premières ONGs et les Coopératives de la RDC.
Tout celui qui porte à coeur le Sud-Kivu comprends qu’il y a une mauvaise volonté des Sud-Kivutiens de barrer la route au développement des 8 territoires et de Constermansville son Chef-lieu ( constructions dans les cimetières, vente et achat illégaux des biens de l’Etat, combats pour des postes, constructions anarchiques, marchés pirates, détournements des deniers publics, ségrégation et collinisme, etc.)
Raisonnablement, le gouvernement central sera un jour obligé de détourner les projets du Sud Kivu (où les intellectuels se combattent constamment) au profit des provinces qui n’avaient pas obtenu autant d’infrastructures à l’époque coloniale. Et l’une des conséquences pendant le partage des responsabilités au plus haut niveau : le Sud-Kivu mérite une priorité tertiaire.
Si le Sud-Kivu veut rédécoller, il faut une profonde transformation de la structure mentale en priorité, des notables et des leaders communautaires qui incitent la population à barrer la route au développement des entités. Les opérateurs économiques et les gouvernants locaux devraient privilégier l’essor des projets à objectifs de développement au nom de l’unité et de la solidarité pour une province en plein décollage.
L’entrepreneur au Sud Kivu doit comprendre que la non création des milliers d’emplois au quotidien crée des remous et des grincements des dents parmi ceux là qui n’ont que l’éducation scolaire.
Ne pas créer de l’emploi c’est freiner le mécanisme de génération des richesses et continuer maintenir plus de 3 millions des Sud-Kivutiens dans le désespoir.
L’emploi ne proviendra pas d’ailleurs. Il proviendra sans doute des initiatives endogènes et auto gérées.
Bien plus, sans une justice coriace et objective, le Sud-Kivu à l’instar d’autres provinces, ne deviendra pas un oasis où il fera beau vivre.
Masharikirdc
En savoir plus sur Mashariki RDC
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
