Annoncé à bord d’un jet privé et en toute discrétion, Vital Kamerhe a posé ses valises depuis mardi dernier à Paris pour y recevoir des soins médicaux.
Toutes fois, l’entourage de l’ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi n’a pas divulgué suffisamment d’informations autour de la question car, a résumé l’un de ses proches à Jeune Afrique, Vital Kamerhe devait négocier avec le pouvoir en place.
« L’information a été gardée secrète jusqu’à la dernière minute, pour éviter que cela ne capote. Vital Kamerhe devait partir quelques jours plus tôt, mais il a fallu négocier avec le pouvoir, qui avait besoin de certaines garanties », a expliqué un proche du sérail du Président de l’UNC.
Quelques semaines seulement après avoir bénéficié d’une remise en liberté provisoire, l’évacuation sanitaire de Kamerhe a fait l’objet de nombreuses négociations avec Félix Tshisekedi. D’ailleurs, l’entourage du chef de l’État était resté partagé sur le sort à réserver à cet allié devenu encombrant mais utile.
Notons cependant que le leader de l’UNC était accompagné de Michel Moto, son assistant et directeur de communication, mais aussi de Maneno Riziki, son médecin. Peu avant, son épouse Hamida Chatur avait déjà quitté le pays et le couple se trouve maintenant dans la Capitale française.
Signalons toutes fois que l’état de santé de Vital Kamerhe s’est largement détérioré depuis le début de son incarcération. Selon les informations recoupées par notre confrère Jeune Afrique, la Cour de cassation lui avait donné une remise en liberté provisoire le 6 décembre dernier sur base des rapports médicaux datés des 20, 21 et 24 avril 2020; du 18 décembre de la même année.
La justice évoque aussi les rapports des 30 mars, 8 avril et 27 octobre 2021 qui faisaient état de difficultés cardiaques et de problèmes de l’appareil digestif.
Ainsi, l’ordonnance de du Procureur Général près la Cour de cassation permet à VK de se faire soigner à l’étranger pour une durée n’excédant pas 30 jours.
Pour rappel, Kamerhe est toujours reconnu coupable de détournement de plus de 48 millions de dollars destinés à la construction des logements sociaux dans le cadre du programme dit des cent jours du Chef de l’Etat.
Arrêté le 8 avril 2020, l’allié de Felix Tshisekedi avait été condamné à vingt ans de prison en première instance, le 20 juin 2020, en même temps que l’entrepreneur libanais Samih Jammal, son principal co-accusé, et Jeannot Muhima Ndoole. Un an plus tard, sa peine a été réduite en appel à treize années de détention. A ce jour, le dossier se trouve au niveau de la Cour de cassation où un jugement définitif serait attendu.
Chelsea Malaika
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