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RDC/ NÉCROLOGIE : Le député national honoraire, Zacharie Badiengila connue sous le surmon Ne Muanda Nsemi est mort ce mercredi 19 octobre à l’âge de 77 ans.

Selon des sources proches de la famille, le Chef spirituel de Bundu dia Kongo est mort au centre médical Nganda à Kinshasa où il était en réanimation.

Le leader de la secte mystico-religieuse Bundu dia Kongo était une personnalité mystérieuse. Plusieurs fois député, candidat gouverneur du Kongo central, Zacharie Badiengila a été plusieurs fois interpellé pour ses déclarations incitatives à la haine tribale.

En juillet dernier il avait annoncé le soutien de son parti Bundu dia Mayala à la candidature de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.

Muanda Nsemi, ce qui signifie « l’esprit créateur » en Kikongo et de son vrai nom Zacharie Badiengila, est une personnalité politique et auteur de la République Démocratique du Congo, il est connu pour être le chef de file du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo.

Origines, éducation et influences

Ne Muanda Nsemi est originaire de la province du Kongo Central et réside à Kinshasa. Il est chimiste de formation. Il se considère au début comme héritier spirituel de Simon Kimbangu, prédicateur et prophète du mouvement religieux kimbanguiste. Il se définit par la suite comme héritier politique de Joseph Kasa-Vubu autonomiste et partisan de la résurrection Kongo du XV e siècle. Ses deux mentors sont issus comme lui de l’ex-Bas-Congo.

Carrière politique

Il crée son mouvement politique en 1969 mais officiellement en 1986 car étant une simple organisation culturelle à ses débuts. Il écrit plusieurs ouvrages notamment en Kikongo dont l’un Mvutu kua qui veut dire « réponse à la PSV » car accusé de traduire sans autorisation expresse les textes des enseignements de la PSV afin de les enseigner à ses adeptes. Ce n’est que dans les années 2000 lors des législatives de 2006 qu’il fait parler de lui en traitant Joseph Kabila de Rwandais qui veut accaparer la RDC, son mouvement s’agrandit ensuite pour faire face aux enjeux politiques, déclenchant ainsi les émeute du Bas Congo de février 2007.

Un autre affrontement se déclenche durant plusieurs jours devant sa résidence à Kinshasa qui se termine par son arrestation le 3 mars 2017 et son incarcération à la prison de Makala à Kinshasa, il s’évade ensuite grâce au soutien de ses miliciens qui vont ouvrir un feu au centre pénitencier de Makala.

Il disparaît ensuite pendant un long moment, se passant quelquefois pour mort, réapparaît en 2019 pendant le règne de Félix Antoine Tshisekedi espérant obtenir une amnistie par le canal de Joseph Olengankoy il s’attaque encore au nouveau président élu, l’accusant d’épouser une Rwandaise. Il va rouvrir une autre attaque cette fois-ci en mars 2020 mais également dans différentes villes de la province du Kongo central, et finit par être arrêté au mois d’avril et admis au centre neuro-psychopathologique de Kinshasa, certains députés vont plaider en sa faveur et sera enfin libéré après des longues négociations, reconnaissant Félix Tshisekedi s’excusant auprès de la première dame.

Jean Serge Borauzima


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