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RDC/ SANTÉ : Le Ministre de la santé interdit la pratique du BBL faute de spécialistes qualifiés

Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, a annoncé l’interdiction formelle de la pratique du Brazilian Butt Lift (BBL) sur tout le territoire de la République démocratique du Congo. Cette décision intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la sécurité des patientes et l’absence de personnel médical formé pour réaliser cette opération esthétique complexe.

Selon les informations communiquées par le ministère, 17 des 26 provinces du pays ne disposent d’aucun spécialiste en chirurgie plastique ou reconstructive capable d’encadrer correctement ce type d’intervention. Cette carence crée un risque sanitaire majeur, exacerbée par la prolifération de cliniques ou centres non habilités tentant parfois d’effectuer ces opérations dans des conditions improvisées.

Le Brazilian Butt Lift, une procédure qui consiste à transférer de la graisse d’une partie du corps vers les fesses pour en augmenter le volume, est reconnu internationalement comme étant une intervention à haut risque lorsqu’elle n’est pas réalisée par des experts certifiés. Des complications graves, parfois mortelles, sont documentées dans plusieurs pays, même dans des environnements médicalement avancés.

Le ministre Roger Kamba a souligné que la priorité du gouvernement reste la protection de la santé des Congolaises et des Congolais. L’interdiction vise donc à mettre un terme à des pratiques dangereuses dans un système de santé qui n’offre pas encore les garanties techniques et humaines nécessaires pour ce genre d’opérations.

Le ministère indique par ailleurs qu’un travail d’évaluation est en cours pour renforcer les capacités locales, établir un cadre réglementaire strict et prévenir toute forme de pratiques clandestines ou non conformes.

Cette décision intervient alors que la demande pour des interventions esthétiques connaît une croissance notable dans certaines grandes villes du pays. Le gouvernement appelle la population à faire preuve de prudence et rappelle que la santé ne peut être compromise au profit de tendances esthétiques souvent influencées par les réseaux sociaux.

La rédaction


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