Pendant que la situation sécuritaire demeure morose dans la région de Beni, le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa tient pour responsable le gouvernement congolais et presque tous les parlementaires élus dans cette partie du pays. Il l’a dit ce mardi 16 mars, à l’issue de son échange avec la population de Mwalika dans la chefferie de Bashu et les militaires basés dans ce coin du Sud-est du territoire de Beni.
L’élu de Goma estime qu’il est encore impossible de s’attendre à la fin des massacres dans la région de Beni, aussi longtemps que les forces armées congolaises (FARDC) continuent à combattre les terroristes avec peu des moyens tant logiques que financiers.
D’où selon lui, le gouvernement congolais, les députés nationaux et provinciaux, les sénateurs ont une part de responsabilité dans la persistance de l’insécurité grandissante dans cette partie Nord du Nord-Kivu.
“Ils font tout pour ne pas porter plus haut les cris de la population par des actes concrets. Mais ils sont actuellement intéressés par le positionnement politique. Le gouvernement assiste tranquillement à un génocide contre le peuple alors qu’il dispose des gros moyens pour en finir” a-t-il dit.
Invité également de la radio Okapi ce même mardi dans l’émission Dialogue entre Congolais, cet élu de la ville de Goma et membre de la commission défense et sécurité à l’Assemblée nationale, plaide pour la mise en place d’une commission d’audite qui pourra à l’en croire, dégager toutes les réalités autour des fonds alloués pour la traque de l’ADF dans la région.
Navré par ce qui se passe depuis plus de cinq ans à Beni ville et territoire, celui-ci invite le gouvernement congolais à mettre à l’épreuve les forces armées loyalistes en leur dotant des moyens nécessaires pour stopper les affres de guerre. Il en appelle en outre, toute la population congolaise à la mobilisation pour vaincre l’ennemi.
Notons que la région de Beni fait toujours face à une insécurité grandissante caractérisée par des tueries répétitives. Le récent cas remonte la nuit de dimanche au lundi 15 mars dans la commune rurale de Bulongo, secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni où des terroristes de l’État Islamique ont sauvagement tué une dizaine des civils aux côtés de nombreux dégâts matériels.
Elias Aanguma
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