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RDC/ SÉCURITÉ : Insécurité à l’Est de la RDC : La MONUSCO se dedoine

Face aux multiples attaques de haine qu’elle subit ces derniers temps la MONUSCO s’est justifiée devant la presse le Mercredi 7 avril 2021 à Kinshasa.

La Monusco souligne qu’elle joue un rôle secondaire, celui d’appuyer  la police nationale congolaise et  l’armée régulière qui sont en premier lieu responsables de la protection des civils. Dans ce cadre, elle a la responsabilité de contribuer à la restauration de l’autorité de l’état mais ne pourrait en aucun cas se substituer à leur place.

« Les  opérations  qui  sont  menées  depuis  deux  ans  sont  des  opérations  où  les FARDC sont  en première  ligne, et  nous sommes en appui pour faire en sorte qu’ils puissent tenir leurs positions», a déclaré le porte-parole de l’Onu en RDC. Et de poursuivre, « Nous avons des moyens que nous mettons à leur disposition. Mais nous tenons à rappeler que protéger les civils, ce n’est pas mettre un casque bleu dans chaque village, un casque bleu dans chaque maison ».

  « ET, IL EST IMPORTANT DE RAPPELER QUE LA PROTECTION DES CIVILS EST AVANT TOUT LA RESPONSABILITÉ DES AUTORITÉS CONGOLAISES », FAIT SAVOIR LE PORTE-PAROLE DE L’ONU EN RDC »

Au cours de ce point de presse, Mathias Guillmann a fait un recadrage de deux axes principaux de la mission onusienne en RDC. Il s’agit en effet de la protection des civils et l’accompagnement pour la restauration de l’autorité de l’Etat. Pour l’Onu, la protection des civils ne consiste pas uniquement à  une  réponse  militaire  contre  les  groupes  armés.  Ça  consiste  aussi  à  construire  un  environnement protecteur.

La mission  continue d’être au travail et de soutenir l’armée congolaise qui est engagée dans des opérations très difficiles et dans une situation  qui reste extrêmement  tendue  pour les populations qui est la victime des ADF. Des bases temporaires sont  déployées à Tchabi,  à Kilya et une autre base en construction pour les FARDC à  Kikidiwe.  La Monusco note qu’elle ne croise pas le bras, elle a pu repousser mercredi dernier une attaque contre un camp des FARDC à Vido après un échange de coups de feu entre les casques bleus  et des ADF.

« Il  y  a  plein  d’attaques  qui  sont  repoussées, il  y  a  aussi  plein d’exemples malheureusement d’attaques que nous n’arrivons pas à déjouer, que nous n’arrivons pas à anticiper », un aveu pour endosser les échecs enregistrés.

Tout en arrondissant les angles,  l’Onu estime que  des progrès durables pourraient être réalisés  contre des groupes armés, à condition d’avoir des institutions solidement ancrées au sein des communautés dans ces zones (Beni, Butembo, Lubero).

Par ailleurs, la mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo reconnait l’immensité de la tâche dans la traque des rebelles ougandais les ADF, tout en indiquant que la situation extrêmement difficile pour la  population  et également opérationnellement pour les FARDC ainsi que pour eux-mêmes dans la région de Beni.

On reconnaît également que la dispersion des ADF qui sont maintenant dans des zones plus éloignées et dont l’accès devient encore plus difficile ne facilite pas les choses. Pour la Monusco, des  opérations  coup de poing contre des groupes armés peuvent  être efficaces  mais  elles  doivent  être  suivies  d’une  solidification, qui implique une présence pérenne  de l’armée.

Djinet Kabanga


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