Le procureur général a requis la peine capitale pour la veuve du Général et sa maman et 20 ans, 15 ans et 10 ans de servitude pénale principale pour les présumés complices.
Selon le commentaire de la Radio France Internationale qui a eu accès aux dix pages d’audition de cette veuve et sa mère, les deux principales suspectes dans cette affaire ont eu la peine de convaincre le tribunal.
« Beaucoup de témoins déclarent que c’est vous qui avez donné cette version de ‘Delphin Amidjembiki » (NDLR )•
« Delphin s’est pendu » en lingala notamment le sergent Serge, le lieutenant-colonel Aboubakar, le major Rambo, le lieutenant-colonel Yav et son épouse, qu’en dites-vous ? », insiste au cours de la même audition l’officier du ministère public. La veuve du général dément ces propos obstinément depuis plus d’un an, comme elle l’a encore fait ces dernières semaines devant le tribunal.
« Je n’ai pas dit ça, j’ai dit qu’il a fait une crise », se borne-t-elle à répéter sans convaincre le magistrat militaire. Quand on lui parle de la trace de lien visible autour du cou de son mari, elle assure que « c’est peut-être à l’hôpital qu’on lui a mis ladite corde au cou, mais pas à la maison.
L’officier du ministère public l’interroge aussi sur l’absence d’intrusion dans la résidence qui disposait d’au moins deux caméras de vidéosurveillance.
Elle-même assure n’avoir vu personne entrer dans leur chambre pour tuer son mari, mais elle ose suggérer devant les généraux de la commission d’enquête : « Le général Baselela ici présent avait amené beaucoup de gens à la maison, peut-être que l’un d’eux est resté à mon insu.
Brenda Nkoy Okale n’est pas seule à agacer les membres de la commission d’enquête. Sa mère, Scholastique Mondo Pila, présente au moment des faits et coaccusée dans ce procès, a elle aussi été interrogée sur les derniers instants du général Delphin Kahimbi. Le 12 mars 2020, le général de brigade Jean Baselela Bin Mateto lui explique la situation sans détour : « L’expertise médico-légale a conclu à une pendaison. Ne trouvez-vous pas que vous et votre fille, vous pouvez être considérées comme les premiers suspects, parce que vous ne dites pas la cause directe de la mort du général Delphin ? ». Mais la mère, comme la fille, assure ne pas avoir vu le sillon qui meurtrissait le cou de l’officier découvert ce matin-là ou même la corde qui aurait pu l’asphyxier.
Devant la commission d’enquête et même le tribunal, le numéro deux de l’armée, le général Jean-Claude Yav Kabey, l’un des plus proches amis du défunt et chef d’état -major général adjoint en charge des opérations et renseignements, assure pourtant que l’épouse lui a même montré la corde le lendemain de la découverte du corps, en présence de sa soeur. « Elle me proposera de la récupérer et même de l’amener avec moi. Chose que je refuserai tout en lui conseillant de la remettre plutôt à la commission d’enquête », a-t-il expliqué devant cette même commission le 7 août 2020.
Masharikirdc/ Extrait tiré de la RFI
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