À 40 ans, l’ancien footballeur international camerounais et légende du foot africain, Samuel Eto’o, a été élu samedi président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot).
Longtemps superstar du football africain, Samuel Eto’o va entamer une nouvelle vie : l’ancien buteur des Lions indomptables a été élu samedi 11 décembre président de la Fédération camerounaise de football.
« Je me rappellerai ce jour avec fierté », a réagi Samuel Eto’o sur son compte Twitter, suivi par plus d’1,5 million d’abonnés. « Je suis honoré d’être élu à la tête de la fédération camerounaise de football ».
L’ancien joueur du FC Barcelone et de l’Inter Milan, âgé de 40 ans, a battu le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, qui avait été élu en 2018, mais dont l’élection, contestée par plusieurs acteurs de football camerounais, avait été annulée à la mi-janvier par le Tribunal arbitral du sport.
Sur les 74 voix des membres de la fédération, 43 se sont portées sur Eto’o, figure très populaire dans son pays, contre 31 pour le président sortant, a constaté un journaliste de l’AFP.
Au total, sept candidats s’étaient déclarés, mais trois d’entre eux se sont retirés quelques jours avant le scrutin, apportant leur soutien à Samuel Eto’o.
À l’annonce de sa désignation dans un hôtel de Yaoundé, le champion olympique 2000 et double vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations avec le Cameroun a exulté, levant les bras au ciel, selon les images de la CRTV, la télévision d’État, tandis que nombre de ses partisans ont crié leur joie.
« Tricheries »
Lors du dépôt de sa candidature, le 17 novembre, Samuel Eto’o, passé également par Chelsea et le Real Madrid avant de raccrocher ses crampons en 2019, avait assuré qu’il serait le prochain président de l’Assemblée Fecafoot « malgré les tricheries ». Le double vainqueur de la Ligue des champions avec le Barça avait expliqué que l’équipe sortante lui avait proposé le poste de vice-président, poste qu’il avait refusé.
« Il est temps de lancer le chantier de la reconstruction de notre football », avait affirmé l’ancien international, en axant notamment sa campagne sur le développement du football féminin au Cameroun ou bien encore la lutte contre la corruption.
En 2018, Eto’o avait soutenu la candidature de Seidou Mbombo Njoya, mais il avait fait part de sa « déception » : les promesses faites il y a trois ans par l’actuel président « me paraissaient digne d’intérêt pour l’avenir de notre pays », s’était-il justifié.
L’ancienne légende camerounaise Roger Milla lui avait apporté son soutien, tout comme, dans un court message posté sur les réseaux sociaux, la superstar Lionel Messi, son ancien coéquipier à Barcelone.
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« Samuel Eto’o aura de nombreux défis à relever, notamment restaurer l’image de la Fecafoot » après des scandales de corruption », a réagi Émile Zola Ndé Tchoussi, journaliste et spécialiste du football camerounais, interrogé par l’AFP.
Le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, a pris acte de sa défaite et a félicité sur Twitter Samuel Eto’o à qui il a « souhaité plein succès ».
Le nouveau président de la Fecafoot a déjà un rendez-vous majeur à son agenda: dans moins d’un mois, le Cameroun accueillera du 9 janvier au 7 février 2022 la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
Avec AFP
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