Kinshasa a été secouée par un incident d’une rare gravité à l’hôtel Hacienda, dans la commune de la Gombe. Une violente altercation entre cadres de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a éclaté, mettant en lumière les tensions internes qui minent la formation politique dirigée par Vital Kamerhe.
Selon plusieurs témoins, le député national Jonas Tsundu Tshundu, secrétaire général adjoint de l’UNC, se serait violemment opposé à Amato Bayubasire, ancien vice-ministre de la Justice, et à Billy Kambale, secrétaire général du parti.
Ce qui n’était au départ qu’un débat houleux sur la gestion du parti aurait dégénéré en bagarre, avant que Jonas Tsundu ne s’en prenne physiquement à ses collègues. Plusieurs témoins affirment qu’il les aurait même poussés dans la piscine de l’hôtel, sous le regard impuissant des convives, parmi lesquels se trouvait Patrick Kamerhe, frère cadet du président national.
L’incident a provoqué une onde de choc à Kinshasa et au-delà. Les images et récits de cette altercation circulent déjà dans les milieux politiques et sur les réseaux sociaux, provoquant un vif malaise au sein du parti.
Plusieurs cadres dénoncent une dérive qui nuit gravement à l’image d’une formation censée incarner la discipline, la justice et la responsabilité.
« C’est un épisode triste pour notre parti et pour la démocratie congolaise », confie un membre du bureau politique de l’UNC.
Depuis plusieurs mois, des tensions couvent au sein de l’UNC. Rivalités personnelles, frustrations liées aux postes et désaccords sur la ligne politique auraient créé un climat de méfiance et de division.
L’incident de l’Hacienda apparaît aujourd’hui comme le symptôme d’un malaise plus profond qui fragilise la cohésion du parti.
À la suite de cette agression, Amato Bayubasire, ancien vice-ministre de la Justice, est actuellement entre la vie et la mort. Son état de santé reste très critique, et les frais médicaux sont particulièrement élevés explique un message de l’Honorable Vital Kamerhe.
Face à cette situation dramatique, Vital Kamerhe, président national de l’UNC, a lancé un appel pressant à la solidarité et à la mobilisation de tous les membres et sympathisants de l’UNC à travers le monde.
« Nous devons rester unis dans l’épreuve. Amato a servi la République avec loyauté. Aujourd’hui, il a besoin de nous. Chaque geste, chaque contribution, peut sauver sa vie », a déclaré Vital Kamerhe.
Le leader de l’UNC invite ainsi toutes les fédérations du parti, en République Démocratique du Congo comme dans la diaspora, à se mobiliser rapidement pour venir en aide à leur camarade.
« L’UNC est une famille. Et dans une famille, on ne laisse personne tomber », a-t-il insisté.
La rédaction
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