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SUD-KIVU/ SOCIÉTÉ : L’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu, propose au Chef de l’Etat de dissoudre l’assemblée Provinciale, seul moyen de rétablir l’autorité de l’état et de préparer en toute quiétude les élections à l’horizon 2023 ( Lettre ouverte au Chef de l’Etat)

Dans une lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en rapport avec la situation d’instabilité politique qui prévaut au Sud-Kivu, le comité exécutif Provincial de l’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu ( ADIB), propose au Chef de l’Etat magistrat suprême et garant de la stabilité des institutions de bien vouloir dissoudre l’assemblée Provinciale du Sud-Kivu, seul moyen de rétablir l’autorité de l’Etat et de préparer les élections à l’horizon 2023 en toute quiétude.

Cette proposition a été prise à la suite de la rencontre des membres du comité exécutif provincial de l’ADIB, élargie aux responsables communaux et sectoriel, tenue le lundi 10 Avril 2023 au siège provincial de cette association à Bukavu.

Notons que cette rencontre était particulièrement consacrée à l’examen de la situation politique actuelle avec la 5ème motion de censure du gouvernement provincial suivi comme d’habitude par les motions de déchéance des membres du bureau de l’assemblée.

A cet effet, le comité exécutif Provincial de l’ADIB dans lequel siègent plusieurs autres organisations a autorisé au Président national de cette organisation Gustave Bagayamukwe Tadji d’adresser cette lettre ouverte au Chef de l’État.

En effet, l’ADIB justifié sa démarche par les faits ci-dessous :

1. Les députés provinciaux eux-mêmes dans leur déclaration politique du 24 mars 2023, à la suite du prononcé de l’arrêt R. Const. 1925, à l’avant dernier paragraphe, comme moyen de pression, ont sollicité de les décharger de ce mandat par la dissolution de l’Assemblée Provinciale dans le cas où le Gouverneur de Province serait réhabilité.
Ce qui dénote un plan de déstabilisation du Sud-Kivu concocté ailleurs, mais aussi, cela explique cette rébellion aux lois et institutions de la République;
2. Aucune preuve tangible des allégations diffusées, plus dans les médias sociaux, concernant la mégestion au niveau de l’Exécutif n’a été à ce jour, portée à la connaissance ni du public ni des instances judiciaires;
3. Le fonctionnement normal des institutions provinciales ainsi que des activités économiques, sociopolitiques ont été bloqués par le groupe de ces élus provinciaux qui ne répondent plus aux lois du pays ni à aucune autorité.Une certaine Société civile encourage depuis si longtemps, le blocage de la vie de toute une population qui a élu ses représentants pour veiller à son bien-être quotidien, en lieu et place des souffrances leur infligées 4 années durant sans se soucier des pertes économiques et l’insécurité toujours grandissante à tous les niveaux ;
4. Au Sud-Kivu, ce sont les élus, les mouvements dits citoyens et autres anarchistes, autoproclamés présidents ou coordinateurs de la société civile, qui appellent la population à l’incivisme fiscal, faisant croire à celle-ci, que les taxes sont collectées pour enrichir le e voleur qui, en sous-entendu, pour eux, n’est autre que l’autorité provinciale.
5. La rébellion des législateurs provinciaux contre les institutions nationales et même contre un arệt de la Cour Constitutionnelle est flagrante;
6. Quelques membres de nos sociétés civiles, se sont été embarqués dans ce schéma et prennent notre population en otage. Ville morte par ci et par là comme expression soi-disant de la volonté unanime de toute la population du Sud-Kivu;
7. Quand nos juristes, élus du peuple au niveau provincial, considèrent que leurs caprices représentent la volonté des tous les sud-kivutiens, et partant, cette volonté est au-dessus des lois, c’est la négation pure et simple de l’existence d’une nation et d’un état dignes en RDC ll est clair que, vu par eux, notre pays est une jungle où la loi du plus fort dirige et dans notre contexte, nos élus ont cédé leur pouvoir à la rue qui l’exerce désormais par des villes motes, marches contre ou pour qui et quoi que ce soit :
8. Enfin, comment peut-on parler de mauvaise gouvernance du pouvoir exécutif, là où le pouvoir législatif provincial joue entièrement son rôle d’autorité budgétaire et contrôleur de gestion au quotidien sur chaque action de l’Exécutif ?

Et de poursuivre dans cette lettre ouverte qu’au regard des élections à venir, cette dissolution n’aura aucun impact négatif par rapport à votre candidature tenant compte du comportement décevant de ces élus qui, depuis leur investiture, n’ont pas joués le rôle pour lequel la population leur a fait confiance pour ce mandat; au contraire, l’autorité de I’Etat sera ainsi restaurée dans la province du Sud-Kivu.

Pour rappel, ADIB est la seule et la plus ancienne association membre de la Société civile, strictement apolitique et réellement au chevet de la province depuis bientôt 3 décennies, pour défendre concrètement et activement les intérêts de la province contre tout comportement préjudiciable aux intérêts de ses habitants.

Jean Serge Borauzima


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