Les détenus à la prison de KABARE continuent à traverser le calvaire dans cette maison carcérale.
Ils sont au total 302 détenus dont 14 femmes et 2 nourrissons qui passent plusieurs jours sans manger, n’ont pas d’eau potable et manquent également l’assistance médicale pour ceux qui sont malades.
Revelation faite par l’avocate Madame Amuli Feza Nadine travaillant pour le compte de ADCI asbl (Alliance pour le développement communautaire intégral) lors d’une descente effectuée dans cette maison carcérale au mois de Janvier 2021.
Sur les visages de détenus on pouvait lire désespoir, famine et tristesse.
Le capita adjoint Gilbert BAHATI indique qu’il fait déjà 5 mois qu’ils n’ont rien reçu du gouvernement central car le dernier ravitaillement remonte de décembre 2019. Pendant tout ces temps, ils vivent des aides des personnes de bonne volonté et l’apostolat de certains chrétiens.
Sur le plan médical, le capita adjoint fait savoir que les détenus ne sont pas assistés et peuvent passer plus d’un mois sans qu’un médecin ne passe pour faire le suivi des malades.
Suite à cette situation Gilbert Bahati renseigne qu’ils vivent dans la peur à cause de la confirmation des cas confirmés de Coronavirus au Sud-Kivu à Bukavu.
Il justifie ce point de vue par le fait que les mesures barrières ne sont pas respectées et environs 40 détenus voire 80 passent la nuit à même le sol sur une même bâche collés les uns sur les autres.
Gilbert Bahati demande aux autorités tant au niveau national que provincial d’adopter des nouvelles stratégies pour améliorer les conditions de vie à la prison de Kabare.
« Ici à la prison centrale de Kabare nous avons beaucoup des problèmes c’est comme par exemple le manque à manger, le manque d’eau potable et manque de l’assistance médicale. Ce dernier temps nous vivons des aides des personnes de bonne volonté , nous demandons aux autorités de faire le suivi des prisonniers et de songer à la prison de Kabare » insiste-t-il
Les femmes pour leur part font savoir qu’elles sont victimes de différentes maladies dont les infections par manque d’eau potable. Difficile de les soigner par manque de personnel soignant.
Signalons que plusieurs organisations de la société civile et les défenseurs des droits humains décrient les conditions dans lesquelles sont soumis les détenus à la prison centrale de Kabare et insistent sur l’implication urgente des autorités.
Sylvie NABINTU
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