Les victimes des démolitions des maisons et d’expropriation des terres à Mbobero, Mbiza et dans le marée de Murhundu, situé groupement de Kagabi, à quelques kilomètres au nord de la ville de Bukavu en territoire de Kabare, viennent finalement de saisir la justice sur plusieurs faits dont ils ont été victimes.
En effet, ces citoyens congolais ont porté plainte contre l’ancien président de la RDC et sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, après que ce dernier les avaient expulsés de force par l’armée et la police et s’accaparer de leur village depuis 2016.
Ces populations victimes accompagnés du collectif “Tournons la page” dont la Nouvelle dynamique de la société civile est membre ont déposé une plainte à charge de monsieur Joseph Kabila au procureur près la cour de cassation à Kinshasa/Gombe, par l’intermédiaire du collectif des avocats de “Tournons la page”, conduit par Me Jean-Claude Katende.
À en croire Jean Chrysostome Kijana, vice-président de “Tournons la page” et président national de la NDSCI en RDC, cette même plainte a été déposée auprès du procureur général de la République près le tribunal de grande instance de Kavumu en territoire de Kabare, les faits ayant été étant commis dans cette entité.
Lors d’une conférence de presse animée à Bukavu après dépôt de cette plainte, J. Chrysostome Kijana a fait remarquer l’opportunité de cette action citoyenne, en ce sens qu’après les “grâves crimes” commis à Mbombero, les auteurs ne devraient toujours pas rester sans être inquiétés alors qu’aujourd’hui le régime actuel prône l’Etat des droits.
Précisons que les victimes accusent l’ex chef de l’État congolais, des destructions méchantes, pillages, coups et blessures, tortures, crimes contre l’humanité par viol et par meurtre. Des faits commis par des éléments des quatres unités des FARDC et de la Police, détournés d’après les plaignants par lui, Joseph Kabila pour ses fins personnels.
Étant donné que les victimes ne savaient plus à quel saint se vouer après les échecs de négociation avec Kabila, qui, à mainte reprise, a déployé des missions pour cette fin, composé notamment de son épouse, de l’ex ministre national des affaires foncières Lumeya et plusieurs autres grandes personnalités dans son entourage, ils ont finalement déposé ladite plainte afin qu’ils soient remis dans leurs droits et qu’ils trouvent réparation.
Selon le président du collectif des victimes, plus de 300 maisons ont été détruites, des églises, écoles et un hôpital moderne, lors de la double démolition en 2016 et en 2018. À ces jours, ajoutent les victimes, plus de 3500 personnes sont sans abris et sont menacées dans les maisons d’accueil.
Deborah Ndirira Wani
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