Le mot d’ordre du FCC, la coalition pro-Kabila, est-il suivi ? La plateforme de l’ancien chef de l’Etat avait dit, à l’issue d’une retraite le week-end dernier, qu’elle ne participerait pas aux consultations de Felix Tshisekedi, mais qu’elle était prête à discuter dans le cadre de l’accord de coalition que l’ancien et le nouveau chef de l’Etat avaient signé. Un mot d’ordre de boycott avait été officieusement passé avant même cette déclaration, selon des membres du FCC. Mais même s’il est globalement respecté, certaines personnalités et députés du FCC se présentent quand même aux consultations du président Tshisekedi.
Il y a ceux qui avaient déjà opéré un rapprochement avec Felix Tshisekedi, comme l’ancien ministre de l’Economie Modeste Bahati Lukwebo. Avec sa quarantaine de députés, son regroupement politique était considéré, à l’issue des élections 2018, comme le plus important du FCC après le PPRD de Joseph Kabila.
Mais depuis l’an dernier, il fait face à une fronde au sein de l’AFDC. Plus d’une vingtaine de ses élus avait prêté allégeance à la ministre du Travail, Néné Nkulu, resté fidèle au FCC, mais Modeste Bahati Lukwebo a obtenu une décision de justice en sa faveur.
Autre exemple, le ministre d’Etat en charge de l’urbanisme et de l’habitat, Pius Mwabilu, reçu mercredi par le président Tshisekedi. Lui aussi connait des problèmes du même ordre, depuis qu’il a participé à la prestation de serment des juges constitutionnels désignés par Felix Tshisekedi, cérémonie boycottée par le FCC. Une décision de justice a tranché le conflit en sa faveur, mais il fait face lui aussi à une fronde au sein de son groupe Alliance pour l’avenir et alliés (AAA) qui compte 20 députés.
A ces consultations présidentielles, on a vu aussi l’ancien président du Sénat Leon Kengo Wa Dondo, qui avait rencontré Joseph Kabila quelques jours plus tôt.
On voit encore des membres du FCC participer sous couvert de différentes appellations, des caucus de députés aux délégations provinciales. Cinq gouverneurs y sont allés spontanément, les autres ont dû être convoqués par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur issu des rangs de Felix Tshisekedi.
« Mais les discussions les plus importantes se déroulent derrière des portes closes et loin des caméras », assure un proche du président.
Déborah Ndirira
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