Très chers compatriotes,
Plus que jamais, notre cher pays, la République Démocratique du Congo et nous, peuple congolais, sommes à la croisée des chemins de notre histoire jalonnée de périodes très peu fastes mais plutôt sombres les unes plus que les autres.
Comme la quasi-totalité des terres du continent noir, les empires et royaumes du Congo subirent la honteuse traite négrière et l’esclavage avec des effets néfastes sur leurs vieilles civilisations et leur développement endogène.
La colonisation, tout en ouvrant au monde et à la modernité occidentale les terres occupées, ne fut pas que mission civilisatrice mais moins encore une simple oeuvre philanthropique, une structuration des rapports de gagnant tout pour les colonisateurs et de rien ou presque pour les colonisés.
Dans la fièvre des indépendances, le sort préétabli ou prémédité des nouveaux Etats se fit vite jour : politicaille: joutes verbales des leaders politiques; alignement à l’un ou l’autre bloc de l’ordre mondial Est-Ouest d’après la Deuxième guerre mondiale; assassinats politiques; rébellions; coups d’Etat en cascade; dictatures et surtout, infantilisme des colonisés d’hier incapables de se sevrer de la mamelle et du diktat de leurs anciens maîtres.
L’extraversion des économies; le placement et le maintien au pouvoir de bons élèves de l’Occident; les choix et les décisions de la vie des peuples conçus, décidés sans eux et dictés à eux par leurs dirigeants agissant par procuration.
Pendant longtemps et jusqu’à présent, les effets pervers de cet état de choses ont produit sur l’Afrique un climat sécuritaire délétère annihilant tout effort d’émancipation et de développement; des ratés de la mondialisation; la non adaptation au commerce équitable; une trop faible industrialisation; la méconnaissance par l’Afrique de son rôle protecteur de la planète Terre par ses eaux et forêts; la dépendance à la magnanimité des Organisations non gouvernementales (ONG) et l’éternelle assistance des Humanitaires défiant ou éclipsant souvent l’autorité étatique; la non prise en compte des intérêts des jeunes et des femmes pourtant victimes premières et cibles privilégiées du désordre récurrent.
Ce tableau général de l’Afrique à quelques exceptions près, dépeint à s’y méprendre la République Démocratique du Congo. Aussi notre cher peuple
doit-il dès à présent, s’obliger à ne pas céder.
Dans un élan communautaire, ne pas céder à la division de notre peuple dont l’histoire a réuni les Congolais en en faisant des frères et des soeurs.
Nos très nombreux dialectes, ethnies, tribus, coutumes et langues, loin d’être des facteurs de renoncement au bon vivre ensemble, sont des vecteurs de notre plus grande richesse à savoir, un grand peuple de plus de cent millions d’âmes uni dans un grand pays de 2.345.809 km2.
Ne pas céder à la haine multiforme, aux discours, manifestations et sentiments frisant la xénophobie étant entendu qu’aucun vrai Congolais n’est étranger dans son propre pays.
Dans une ferveur patriotique, ne pas céder au schéma conçu et en cours de tentative de balkanisation de notre cher pays. Accrochons-nous et défendons la patrie dans toutes ses dimensions.
Ne pas céder à la panique outre mesure imposée par des méthodes ennemies de cruauté, manipulation et d’intimidation.
A ce sujet, nos autorités traditionnelles sont une fois de plus menacées de disparition alors qu’étant les gardiens d’un pouvoir intemporel de ce qui fait de nous ce que nous sommes : nos us et coutumes
Comme les précités Chefs coutumiers, nos autorités religieuses ont depuis toutes ces années de chaos, payé de leurs vies le prix fort.
Il est important de penser pour les défendre et les protéger, aux investissements réalisés au prix d’abnégation, de patience et de sacrifices par des compatriotes et des étrangers soutenant notre faible économie et procurant emplois et revenus à des milliers de nos concitoyens.
Il est curieux que parmi les ennemis actuels de la République se trouvent nombreux qui, aux affaires dans un passé très récent, ne juraient encore que par « la RDC restera toujours RDC ».
Ne pas céder béatement à notre joie collective dès l’annonce des résolutions condamnant et des sanctions prises contre nos agresseurs. Comme d’autres dirigeants et leurs peuples avant le nôtre, faisons de ces engagements des grands de ce monde des refrains stridents à rappeler chaque jour à la Communauté internationale.
Sans conteste, le Président Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo aura eu le grand mérite à lui reconnaître, de « déranger » sans relâche le monde entier en criant et décriant haut et fort partout la situation désastreuse de notre pays et de son peuple qui ont enfin obtenu une victoire diplomatique face à tout ce que nous avons depuis de longues années déploré de cécité, d’autisme et d’immobilisme du reste du monde devant les malheurs de la RDC.
Enfin, ne cédons pas aux discours et aux médias de propagande arguant la faiblesse ou la capitulation de nos FARDC.
Par ce qu’elles donnent de meilleur à travers ses hommes déterminés avec le concours des vrais et braves volontaires Wazalendo engagés ensemble sur plusieurs fronts pour la sauvegarde de la patrie, notre armée mérite de nous tous plus que de simples encouragements, du respect et un soutien inconditionnel
Très chers compatriotes, portons chacun et chacune de nous le lourd et douloureux fardeau de chagrin et de compassion pour une solidarité agissante envers nos frères et soeurs en détresse à l’est du pays.
Ayons des pensées pieuses pour de nouveaux milliers d’hommes et de femmes tués dont le nombre effarant gonfle de plus belle les millions d’autres.
Offrons-nous à la République Démocratique du Congo qui que et où que nous soyions.
Et qu’à tous ceux qui agitent le nombre sans cesse croissant de nos morts comme un épouvantail ou une monnaie d’échange pour taire leurs armes, la Justice congolaise et la Cour pénale internationale soient sans la moindre pitié car trop, c’en est trop de chosifier cyniquement les vies des Congolais et de faire des richesses de la RDC leur beurre.
Sentiments fraternels et patriotiques.
Me Idesbald BYABUZE Katabaruka (IBK)
Le Patriote
Cadre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC)
La rédaction
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