Ecrite à Kinshasa, le 06 Décembre 2022, Maître Idesbald Byabuze Katabaruka, avocat au barreau du Sud-Kivu, enseignant d’universités et acteur politique majeur de la Ville de Bukavu, vient de s’adresser à la jeunesse congolaise toute entière au sujet des faits marquant l’intense activité éprouvante de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo, en cette année 2022, la rencontre avec des représentants de toute la jeunesse de la RDC restera longtemps qualifiée d’initiative très louable et à double portée éducative et patriotique.
De ce rendez-vous porteur d’espoir pour une jeunesse dépourvue depuis longtemps de repères et de perspectives sur tous les plans, le discours sur la vision du développement et l’attitude condescendante du Chef de l’Etat ont contrasté avec des réponses et des réactions à ce niveau de responsabilités qui ont dans le passé fait traiter des jeunes, particulièrement les étudiants, de mauvais garnements dont l’outrecuidance fut plusieurs fois à des époques différentes réprimée durement ou punie sévèrement pour avoir osé braver l’Autorité quand bien même au delà de la fougue caractéristique de toute jeunesse, il s’était agi de revendiquer légitimement leurs droits.
L’enrôlement de force dans l’armée en 1969, les fermetures des universités et instituts supérieurs en 1979, 1982 (fermeture partielle et formation commando à Kotakoli des meneurs des mouvements d’étudiants) et 1991, sans évoquer la suppression totale des bourses d’études et autres avantages relevant des oeuvres sociales estudiantines (mutuelle de santé, restauration, transport), sont autant d’exemples aux antipodes de la candeur et de l’écoute de la part de pas n’ importe quel interlocuteur et l’engagement pris devant vos représentants de matérialiser autant que faire se pourra vos rêves de jeunesse.
Par contre, du côté des jeunes, le tohubohu au sein du Palais du peuple à l’occasion de cette rencontre plutôt trop rare en RDC a étonné plus d’un compatriote, ce qui justifie l’intitulé de la présente lettre, « CONSCIENCE, DECENCE, DEFERENCE ».
Rien qu’à voir la présentation physique et les discours pathétiques des jeunes venus rencontrer le Président de la République, tout porte à croire qu’ils étaient tous des intellectuels dont le comportement a fait oublier le millénaire et sacré adage de « Science sans conscience . . . ». Etait absente de ce grand rendez-vous, la décence qui commande en toutes circonstances de lieu et de temps un maximum de correction et d’élégance.
Enfin, la déférence qui est la manifestation du plus grand respect dû aux plus hautes autorités avait cédé la place aux cris et autres chants et slogans déshonorant des chefs des institutions de la République devant le Président, premier d’entre eux. Ayant le privilège d’avoir conduit par le passé la jeunesse en qualité de porte-parole des étudiants de l’Université de Kinshasa mais aussi d’être formateur des jeunes en tant qu’enseignant, politicien et parent, nous nous faisons le devoir de vous laisser sur ces deux réflexions :
*la jeunesse est la béquille sur laquelle doit s’appuyer la vieillesse-sa boussole pour avancer ensemble;
*si jeunesse savait, vieillesse pourrait, soit une invitation à la tolérance mutuelle pour la correction des erreurs actuelles des jeunes et celles anciennes des aînés.
Très chers compatriotes Jeunes, tout en vous invitant à répondre massivement à la mobilisation totale contre les ennemis de notre patrie prônée par le Commandant Suprême de nos vaillantes FARDC, vous souhaitant une bonne fin d’année et une meilleure année 2023 de grands enjeux, nous vous encourageons et vous saluons. Affectueusement et fraternellement. De
Me Idesbald BYABUZE Katabaruka (IBK)
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