Très chers compatriotes,
A cette date du 30.12.2024, six prochains mois nous rapprochent des 65 ans de l’indépendance de la République Démocratique du Congo dont la devise est et devrait rester immuable : Paix, Justice, Travail.
Malheureusement, chaque année qui passe, notre devise sacrée est divisée bon gré mal gré par nous-mêmes Congolais, les intérêts personnels ou de groupes aidant.
Nous nous plaignons et combattons autant que faire se peut les pires agressions de notre cher pays tout en en connaissant les acteurs et les commanditaires. Mais à mon humble avis, une introspection de toute la collectivité nationale s’impose.
La faute est certes toujours des autres mais l’absence de chauvinisme à la française de la part des Congolais n’est-elle pas un catalyseur ou un vecteur de nos malheurs ?
Un exemple effarant parmi bien d’autres me fait dire mon désarroi sûrement partagé par plus d’un :
récemment, à un micro baladeur dans les rues de Kinshasa, des jeunes, filles et garçons vêtus sur leur trente et un et s’exprimant correctement en français ou approximativement ont été interrogés sur leur connaissance de la devise du pays. Ils ont soit déclaré ne rien en savoir quand d’autres, pinces sans rire, ont répondu par : « La devise de la RDC est Ambiance et Sape ».
Pour ce genre de compatriotes jeunes alors qu’on répète à longueur de journées que la jeunesse est l’avenir de demain, slogan dont nous aimons nous gargariser par ailleurs, le degré d’ignorance, d’inconscience et d’irresponsabilité est tel qu’il y a lieu de s’inquiéter sur la trilogie de notre devise nationale et de notre avenir commun.
La paix ne restera-t-elle pas un leurre ou un rêve utopique pour nos familles en proie à la souffrance des décennies durant tant il est vrai que les nombreuses rébellions et les guerres d’occupation du territoire national ont un terreau facile fait d’indolence, d’insouciance, de jouissance, de luxure et du gain trop facile pour nous Congolais ?
MZE Laurent Désiré KABILA ne se laissait pas d’exhorter les jeunes à s’enrôler dans notre armée : « ingiyeni jeshi », (intégrez l’armée) convaincu que la guerre de 1998 sera très longue et de longue haleine et avant lui, au Président Joseph Désiré MOBUTU « pour la paix et la sécurité de notre pays, même s’il faut conclure des alliances avec le diable, nous le ferons ».
Les recrutements souvent annoncés et organisés connaissent très peu d’engouement, aussi les FARDC et leurs supplétifs des volontaires en nombre encore limité se battent-ils héroïquement alors que l’engagement massif et inconditionnel des jeunes Congolais les aideraient à sauver le pays.
La paix étant la condition sine qua non du vivre ensemble et du développement concerté, mobilisons davantage notre jeunesse pour la défense de la patrie en danger.
S’il est vrai que seule la justice relèvera et élèvera la nation congolaise, il est temps que la force reste à la loi. Un mélange de dénonciations de la justice à géométrie variable combinées aux appels à une vraie justice transitionnelle à l’œuvre actuellement est le ferment de la justice pour tous.
Toute oeuvre humaine étant imparfaite par sa nature mais perfectible, il est impérieux que les acteurs de la justice congolaise s’arment de davantage de dignité et de courage pour jouer pleinement leur rôle pour une justice juste à la façon de celle divine dont ils sont seuls dépositaires au monde et en RDC du pouvoir de juger leurs frères humains.
Plus que tous les autres, le droit au travail est intrinsèquement lié à la nature humaine car il est écrit que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus.
Il est étonnant d’entendre les Congolais de tous âges rêver et jouer des coudes pour décrocher des numéros matricules de la Fonction publique.
En réalité, très peu de bénéficiaires de cette faveur étatique travaillent assidûment et consciencieusement pour l’Etat congolais-leur employeur.
Entre des arrivées trop tardives au travail et des départs précipitées du travail moins de trois heures après, certains facteurs comme les embouteillages ou la modicité de moyens de transport justifiant en partie le déficit de leur rentabilité, force est cependant de se poser la question sur la valeur économique du temps en général et du travail en particulier.
Il est connu depuis la nuit des temps et dans les sociétés développées que seul le travail enoblit l’homme et construit les nations.
Ma pensée va pour les honorer, à ces hommes et femmes, travailleurs indépendants infatigables bravant chaleur, faim, froid, pluies et soleil; vivant véritablement de leur ingéniosité à la force de leurs bras et à la sueur de leurs fronts pour offrir à la RDC des hommes et des femmes pour sa construction et son développement.
Le temps est peut-être venu de reconnaître toutes ces catégories de personnes et leurs activités dans la législation du travail. Ainsi, à l’exemple des pays développés, les entreprises de toutes les tailles et les vrais patrons naîtront de simples individus et de petites initiatives. Telle est la conviction qui motive la solidarité agissante et l’enseignement de l’Autorité morale de mon parti, le Professeur et Sénateur Modeste BAHATI LUKWEBO et de tous ses cadres et militants.
Très chers compatriotes, à travers ma modeste réflexion de ce jour, j’ai tenu à rappeler à nous tous que l’amour de notre chère patrie en primant tout, devrait avoir pour piliers, les trois vocables qui doivent servir de boussole à chacune et à chacun de nous tous Congolais: Paix, Justice, Travail.
Le voeu de mon coeur est que les ratés de 2024 ne se projettent pas dans la nouvelle année 2025 que je souhaite de tout mon coeur porteuse de jours meilleurs pour toutes les familles congolaises.
Soeurs et frères Congolais, demeurons unis malgré contre tout et tous.
Salutations fraternelles.
Me Idesbald BYABUZE Katabaruka (IBK),
Le Patriote
Cadre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC)
La rédaction
En savoir plus sur Mashariki RDC
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
