L’initiative de la réunion de Paris ravive un nouvel espoir de paix en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs africains. Cependant, les acteurs locaux et régionaux doivent être pleinement impliqués dans ce processus, au moment où les démarches entreprises à Doha et à Washington peinent à produire des résultats concrets.
Impliquer les acteurs du terrain
Pour qu’un véritable progrès soit enregistré, il est urgent de mobiliser les acteurs intérieurs – institutions congolaises, forces vives et société civile – aux côtés des partenaires régionaux. Seuls ceux qui vivent directement les conséquences du conflit peuvent contribuer à une solution durable.
Un appel à l’engagement clair
Les amis du peuple congolais sont invités à pousser les parties prenantes à signer un acte d’engagement assorti d’une feuille de route claire, précisant les étapes de mise en œuvre du cessez-le-feu immédiat. Ce document devrait également désigner les institutions ou personnalités chargées d’en garantir le respect effectif sur le terrain.
Une population à bout de souffle
Privée de banques, d’aéroports fonctionnels et de déplacements inter provinciaux sécurisés, la population congolaise vit une souffrance aiguë, de l’Est à l’Ouest. Les déplacés internes, livrés à eux-mêmes, subissent les conséquences d’une guerre qui les condamne à l’exil au sein même de leur propre pays.
Des solutions ancrées dans la région
La paix durable ne viendra que d’un cessez-le-feu appliqué et d’un mécanisme régional de suivi, avec le déploiement d’observateurs indépendants chargés de veiller à son respect. Les discussions sincères entre les dirigeants des pays des Grands Lacs doivent primer sur les initiatives éloignées des réalités du terrain.
En ce sens, Doha, Washington et Paris apparaissent aujourd’hui trop éloignés des souffrances vécues par les populations congolaises.
La rédaction
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