L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a vivement critiqué l’annonce de la réouverture de l’aéroport de Goma aux vols humanitaires, la qualifiant d’« inopportune » et déconnectée des réalités du terrain.
S’exprimant lors d’une conférence à Paris, le coordonnateur politique du mouvement, Corneille Nangaa, a dénoncé l’absence de consultation préalable avant cette décision. Il s’est interrogé sur la pertinence de reprendre les opérations humanitaires alors que, selon lui, les territoires de Walikale et de Masisi continuent de subir des bombardements.
Le mouvement rebelle a par ailleurs critiqué la fermeture des banques et les attaques contre les infrastructures civiles dans plusieurs zones affectées par le conflit.
Nangaa a assuré que les zones sous contrôle de l’AFC/M23 sont sécurisées, accusant certains « lobbys humanitaires » d’exploiter la détresse des populations à des fins politiques. Il a aussi exhorté la France à adopter une position équilibrée dans le processus de recherche de la paix dans la région des Grands Lacs.
Réaffirmant l’engagement du mouvement pour un dialogue inclusif, l’ancien président de la CENI a dénoncé ce qu’il appelle la « guerre de Kinshasa contre sa propre population ».
En réaction, le président Félix Tshisekedi a pointé du doigt l’AFC/M23, qu’il accuse d’être responsable de la crise humanitaire actuelle et de bénéficier du soutien du Rwanda.
La rédaction
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