Face à la crise persistante entre l’assemblée Provinciale et l’exécutif provinciale au Sud-Kivu et face aux multiples défis auxquels fait face le Sud-Kivu en générale et la ville de Bukavu en particulier, le Président national de l’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu ( ADIB), Monsieur Gustave Bagayamukwe lève le ton et exige aux uns et aux autres de respecter les lois qui régissent la vie de la Province pour l’intérêt de la population du Sud-Kivu qui a tant souffert par l’instabilité politique des institutions depuis plusieurs années.
Ceci ressort de la conférence de presse que Monsieur Gustave Bagayamukwe Tadji a animé le Jeudi 22 Décembre 2022 au bureau de l’ADIB à Bukavu, situé sur l’avenue de la cathédrale dans le bâtiment de l’ex Miss Malaika, dans la Commune d’Ibanda.
Tout en condamnant la déstabilisation des institutions entretenu par certains élus et certains notables du Sud-Kivu, le Président Gustave Bagayamukwe Tadji a invité les uns et les autres à la retenue et à ne privilégier que l’intérêt supérieur de la population qui leurs avait donné mandat.
En effet, ADIB dans sa mission de veiller aux intérêts de la population du Kivu toute entière et de la Ville de Bukavu demande à chaque institution de jouer bien son rôle tout en respectant la procédure et les lois du pays.
Pour Gustave Bagayamukwe Tadji, il est inconcevable que les députés eux-mêmes soient à la base du bloquage des institutions de la province sous des prétexte de mégestion , alors que c’est eux qui ont les prérogatives de voter le budget et d’en contrôler son exécution.
Et de poursuivre en disant qu’autant que l’assemblée Provinciale, la Société Civile ne devrait pas chercher à paralyser la province en incitant inutilement la population à l’incivisme fiscale; une démarche qui du reste est contre la population.
Notons que Gustave Bagayamukwe Tadji est également revenu sur le rejet du budget par les Honorables députés, et à ce sujet, il a condamné les élus du peuple pour avoir adopté un tel comportement, car le budget c’est le budget de la Province et non celui d’un individu.
Pour Gustave Bagayamukwe Tadji, toutes guerres que les députés font pour chercher à démettre le gouvernement Provincial, n’intéressent pas la population, car de la même façon qu’ils élisent le gouverneur dans le secret le plus total, c’est de la même façon qu’ils peuvent le démettre, mais bien entendu, dans le strict respect de la loi et du règlement de l’assemblée Provinciale.
Répondant à la question en rapport à l’intervention du Vice-Premier Ministre Ministre de l’intérieur dans le fonctionnement des institutions provinciales, le numéro un de l’ADIB a clairement démontré qu’il n’y a aucune personne qui peux donner injonctions à l’assemblée Provinciale si cette dernière joue effectivement son rôle, celui d’élire le gouverneur, de lui doter un budget et de contrôler rigoureusement son exécution. Le vice-premier ministre Ministre de l’intérieur ne peux intervenir seulement si la paix, la sécurité et l’ordre public sont menacées.
A la question sur l’opportunité d’un dialogue entre les parties prenantes proposé par certains acteurs de la société civile, Gustave Bagayamukwe Tadji a clairement montré que cette démarche est inopportune dans la mesure où les députés provinciaux qui sensés respecter la loi ne le font pas. Pour lui, il n’y a aucun conflit pour privilégier la thèse d’un dialogue, il s’agit plutôt des acteurs qui visiblement ne font pas correctement leur travail.
Gustave Bagayamukwe a conclu en demandant à toutes les parties impliquées dans cette crise de se retenir et de ne privilégier que l’intérêt supérieur de la population.
Pour rappel, l’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu ( ADIB) a été créé en 1995, elle a pour objectif de cultiver les valeurs positives ( élitisme, amour, cosmopolitisme etc.) qui caractérisaient le mode de vie des habitants de l’ancien Kivu. Cette association veille sur les intérêts de la population qui se résument dans le développement intégral de la Province.
ADIB est donc ce coq se chantant au milieu du village et qui réveille tout le monde au levé du jour.
Jean Serge Borauzima
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