La nouvelle est tombée comme un couperet pour les nombreux supporters du FC Bukavu Dawa : le club ne participera pas à la prochaine édition de la Linafoot. Une décision qui suscite incompréhension, colère et tristesse chez les amoureux du ballon rond à Bukavu, tant elle semble motivée par des considérations politiques plutôt que sportives.
En effet, selon Monsieur Frank MWAKA Kubihamushizi, un supporter engagé de la team noir et blanc, depuis plusieurs années, Bukavu Dawa traverse une zone de turbulence. Entre mauvaise gestion, conflits internes et manque de vision à long terme, le club peine à retrouver son lustre d’antan. Pourtant, l’espoir renaît chaque saison grâce à ses supporters fidèles, convaincus que leur équipe finira par se relever. Mais cette année, cet espoir a été brutalement étouffé.
Pour lui, derrière cette non-participation à la Linafoot se cache une réalité plus amère : le désengagement des dirigeants actuels, peu enclins à investir sans garantie de retour politique. En l’absence d’échéances électorales proches, certains jugent désormais inutile de « dépenser leur argent ». Une logique qui soulève de nombreuses questions sur les véritables motivations de ceux qui tiennent les rênes du club.
Car il faut bien le dire : Bukavu Dawa n’est plus, depuis longtemps, un simple club de football. Il est devenu pour certains un tremplin politique, un outil de visibilité, voire une carte à jouer pour séduire l’électorat local. Tant que cette logique prévaudra, les résultats sportifs resteront secondaires — et le développement du club, en otage.
Le football congolais, et particulièrement celui du Sud-Kivu, mérite mieux. Il mérite des dirigeants passionnés, visionnaires, capables de bâtir des projets durables pour les jeunes talents de la région. Bukavu Dawa a tout pour redevenir une grande équipe : un public fidèle, une histoire riche et un vivier de jeunes prometteurs. Ce qu’il lui manque, c’est une gouvernance désintéressée, tournée vers le sport et non vers les calculs politiciens.
Aujourd’hui, les supporters sont en deuil, mais pas résignés. Beaucoup espèrent encore qu’un jour, Bukavu Dawa sera dirigé par des passionnés sincères, déterminés à hisser le club parmi l’élite du pays, non pas pour briller en campagne électorale, mais pour le prestige du sport et de la ville de Bukavu.
En attendant ce jour, la désillusion est profonde, et la colère gronde.
La rédaction
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