Très chers compatriotes,
Sous la Deuxième République, la date du 17 novembre était celle de la fête des Forces Armées Zaïroises (FAZ).
Les dénominations consécutives de Forces Armées du Congo (FAC) et Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aujourd’hui n’ont pas dénaturé la mission première et régalienne de notre armée de protéger la mère-patrie. Aussi devons-nous tous, Congolaises et Congolais, respect total et reconnaissance infinie à ces hommes et femmes sous le drapeau dont la fidélité à leur serment, l’abnégation et le sacrifice suprême malgré tout, n’ont eu de cesse de sauver notre territoire contre des forces centripètes toujours à l’œuvre pour le dépécement du mamout du centre de l’Afrique.
Où que ce soit au monde et à toutes les époques de l’histoire de l’humanité, aucune guerre n’est bonne. Celle actuelle est particulièrement éprouvante pour la République tant de l’intérieur que de l’extérieur, les coalitions des États et des groupes armés sont déterminées à donner le coup de grâce au géant toujours debout, combattu mais jamais abattu.
Il en restera ainsi tant que la résilience de notre peuple se fondera sur :
-la foi que la temporalité de l’invasion et de l’occupation de quelques pans de notre territoire n’effaceront pas de nos têtes la souveraineté à sauvegarder contre vents et marées sur nos 2.345.409 kilomètres-carrés dont un seul n’est ni négociable ni cessible sous quelque prétexte que ce soit;
-le refus de renoncer à notre fierté nationale semblable à celle de la fiancée charmante et plantureuse adoubée du reste du monde;
-le sort de la planète Terre et du devenir du genre humain ne se décideront ni ne se joueront plus sans aussi le bon vouloir du peuple congolais si conscient que l’air, l’eau, les climats, la forêt, le sol et le sous-sol de la République Démocratique du Congo sont autant de privilèges et sa place de prédilection en Afrique et au monde;
-la mosaïque de plusieurs centaines de tribus et dialectes en plus de quatre langues nationales sont une richesse culturelle unique, inégalable et le ciment de l’unité nationale;
-les millions de nos morts et autres victimes des guerres d’agression sont le socle d’une justice juste et réparatrice qui refondera la nation congolaise et rétablira les équilibres rompus ou devenus précaires entre les citoyens et dans les relations internationales.
Très chers compatriotes, la résilience ainsi présentée ne sera que leurre, autosatisfaction béate et éphémère si une résistance patriotique ne se manifeste ni n’est entretenue par les catégories suivantes de personnes que nous sommes toutes et tous d’une manière ou d’une autre :
*Chaque parent étant le géniteur, l’éducateur et le champion de ses enfants, son message sans cesse martelé à se méfier des pêcheurs en eaux troubles et détester toute forme de trahison est l’arme à sa portée face à nos ennemis.
*Tout enseignant, fort de son ascendance incontestable sur ses apprenants pour lesquels « magister dixit », (le maître a dit), est le vulgarisateur par excellence de la résistance citoyenne contre les auteurs des malheurs de notre peuple.
*N’importe quel apprenant, élève, étudiant ou chercheur, est à l’affût de lendemains qui chantent. Les espoirs déçus ou compromis ravivent la flamme et la force de résister aux envahisseurs de tous bords.
Très chers compatriotes, ce couplage que je fais de la résilience et de la résistance est un cocktail qui avec l’armée régulière (FARDC), la réserve armée (RAD), le volontariat pour la défense de la patrie (Uzalendo: vocable swahili à traduire par bravoure) et la Justice, particulièrement dans sa dimension transitionnelle sauveront les droits humains et la RDC de sa disparition planifiée.
Convaincu que rien n’est encore perdu inexorablement et confiant en la ferme détermination de chacune et chacun de nous de mettre en mal une fois pour toutes ceux qui par le monde se vantent d’être les bourreaux de notre cher peuple, je nous exhorte à tenir bon et vous salue fraternellement.
Plaise au Bon Dieu de nous venir en aide pourvu de nous engager car Il ne nous sauvera pas sans nous.
Le Patriote,
Me Idesbald BYABUZE Katabaruka (IBK)
Cadre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A)
La rédaction
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