La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, « condamne avec la plus grande fermeté les attaques du Mouvement du 23 mars (M23) contre les Forces armées de la RDC (FARDC) et contre les Casques bleus de la Monusco ce matin dans la zone de Shangi », dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, indique dans un communiqué la Monusco, force des Nations unies en RDC.
Selon ce texte, après avoir attaqué les positions de l’armée congolaise, « les rebelles du M23 ont délibérément ciblé les Casques bleus de la Monusco en position dans la zone, qui ont riposté conformément à leur mandat. Une opération conjointe FARDC-Monusco a ensuite été lancée pour libérer la zone des combattants M23 », précise la Monusco, en appelant ce mouvement à « cesser immédiatement toutes les hostilités, conformément aux engagements pris dans le cadre du processus de Nairobi ».
Selon des habitants interrogés depuis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la Monusco a notamment engagé des hélicoptères contre les rebelles.
« La politique est l’art du moment »,
disait Marine Le Pen, l’ancienne candidate de l’extrême-droite à l’élection présidentielle française.
En janvier 2019, quand Félix Tshisekedi arrive au pouvoir en RDC, la « disposition des astres » est en défaveur de Paul Kagame.
1). Ses relations avec la RDC sont exécrables, à cause notamment de ces fameux M23, que le régime de Kabila avait, avec l’aide de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud, réussi à défaire.
2). Ses relations avec le Burundi, pays dans lequel il fomente une tentative de coup d’Etat le 13 mai 2015, mais déjouée grâce à la Tanzanie sont aussi exécrables.
À deux reprises, les 2 pays sont à deux doigts d’un conflit militaire ouvert.
3). Ses relations avec son cousin ougandais sont tout aussi difficiles.
4). La Tanzanie, n’en parlons pas.
À ce moment-là, le régime de Kagame est isolé dans la région.
Kagame qui craint le changement politique intervenu en RDC, est le seul chef d’Etat à venir « pleurer » Étienne Tshisekedi à Kinshasa.
Félix Tshisekedi, qui ne comprend pas très bien la manœuvre, se laisse séduire, et croît trouver en Kagame, un « frère », voire un « allié » contre celui qui vient de lui donner le pouvoir. Il va jusqu’à déclarer sur France24, que « Kagame est un partenaire pour la paix ».
Plus catholique que le pape, Tshisekedi est littéralement obsédé par l’idée de vouloir montrer à Kagame que lui, Tshisekedi, est plus « gentil » que Joseph Kabila, son prédécesseur à la tête de la RDC.
Erreur.
L’idylle dure près de 3 ans, au cours desquels tout est gracieusement accordé à Kigali sans le moindre effort.
La population congolaise s’en offusque. Mais rien n’y fait. Tshisekedi est dans les nuages avec ses nouvelles amours.
Mais comme le dit l’adage, « chassez le naturel, il revient au galop », Kagame retrouve ses réflexes naturels: ceux d’enfant mal élevé, d’un homme belliqueux, qui n’a connu que la guerre toute sa vie, et incapable de vivre en paix avec les autres. Et qui plus est, se souvient que sans les richesses de la RDC, son petit pays n’est rien.
Que va faire Félix Tshisekedi à présent ?
Il n’a que ses yeux pour pleurer maintenant.
Le M23 est une ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 par les forces armées de RDC et réapparue en fin d’année dernière, qui reproche aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Des combats avaient repris en avril entre l’armée et ce mouvement au premier jour de consultations menées à Nairobi entre le gouvernement congolais et des groupes rebelles actifs dans l’est de la RDC. La présidence congolaise avait alors indiqué avoir obtenu de la médiation kényane l’expulsion de la branche du M23 qu’il accusait d’avoir relancé les hostilités.
De son côté, le M23 a affirmé, également dans un communiqué, que des éléments des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, étaient venus renforcer l’armée congolaise et avaient attaqué certaines de ses positions dimanche matin. Selon le M23, les militaires congolais se sont « réfugiés » dans une base de la Monusco, « forçant ainsi la main » aux Casques bleus « pour intervenir dans les combats ».
Selon des sources locales, les combats, qui ont repris jeudi entre l’armée et le M23 après plusieurs semaines d’accalmie, se poursuivaient dimanche soir, provoquant de nouveau la fuite de nombreux habitants de villages du territoire de Rutshuru.
Musole Kavungirwa
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