Pendant que dans la partie Est de la RDC, les opérations militaires se tiennent avec la détermination d’éradiquer les groupes armés qui massacrent des populations civiles; à Kinshasa, de hautes initiatives se prennent en vue de restaurer et maintenir durablement la paix à travers des mécanismes de la justice transitionnelle.
C’est dans ce cadre que des travaux de renforcement des capacités se sont tenus à Pullman hôtel de Kinhasa de la Gombe du 06 au 07 mai 2021, à l’intention des leadears des organisations de la société civile sur invitation du Groupe Thématique pour la Justice Transitionnelle réunissant des initiatives et organisations de la société engagées dans cette thématique en RDC, en accompagnement avec le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme ( BCNUDH/ MONUSCO).

Ces travaux de deux jours tenus sous la modération principale de M. Bienvenu Karhakubwa Nam’ebigaba du Centre Africain de Paix et Gouvernance( CAPG), ont connu quatre allocutions introductiives: celle du Ministre congolais des Droits humains, Maître Albert Fabrice Puela qui a personnellement ouvert et fermé ces assises, la Représentante du Secrétaire Général de l’ONU en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, celle de la déléguée de Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme ( BCNUDH), Mme Erica Bussey et enfin celle de la Représente du Groupe de Travail sur la Justice Transitionnelle en RDC, Me Thérèse Kulungu.
Ces travaux de renforcement des capacités se sont élargis sur les six sessions suivantes avec des éminents facilitateurs, ainsi que des modérateurs secondaires. La première était facilitée par le professeur Luzolo Bambi, ancien ministre congolais de la Justice, avec la modération de Me Dickson Dikangu (CAD), sous le thème: « La justice transitionnelle: principes fondamentaux, piliers et conception de l’Union africaine sur la JT. » La deuxième session par le professeur Serge Makaya, avec la modération de Me Louis d’or Kapitene ( BERCO ), sous le thème : » La justice transitionnelle: piliers et mécanismes contemporains « . La troisième session, quant à elle, portant sur « Les expériences antérieures de la Justice transitionnelle en RDC » était animée par des experts de terrain du BCNUDH et de la société civile congolaise dont M. Koffi Kounte du BCUNDH, la Sr Nathalie Kangaji de la CEJP/CENCO, Mme Salomé de la Fondation Panzi du Dr Mukwege, le professeur Ngoma Binda, ancien vice-président de la Commission Vérité et réconciliation; sous la modération de Me Wenga.

La quatrième session a été facilité par professeur Luc Mutoy Mubiala, avec la modération de Me Pharel Lusele, sous le thème : » les expériences avec la justice transitionnelle à travers l’Afrique: forces et faiblesses; les expériences pratiques des mécanismes de Justice transitionnelle « . Facilitée également par le professeur Mutoy avec la modération de M. Éric Semien de BCNUDH, la cinquième session s’est tenue sous le thème: » Pourquoi la justice transitionnelle en RDC et quelles priorités ». Enfin, la dernière session portant sur » les défis et le rôle de la société civile a été facilité par le professeur Makaya et M. Raphaël Wakenge ( CCJT) sous la modération de Mme Solene Berthelier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Ces assises ont connu la participation active des organisations de la société civile très actives sur terrain, des universités, des confessions religieuses, des autorites coutumières, des corporations et mouvements citoyens, notamment: VSV, CAD, CAFCO, CAPG, ACAJ, CEJP/CENCO, REGED, CJPSC/ECC, CLC, CCJT, BERCO, SYMOCEL, Fondation Panzi, Université Catholique du Congo/ IPCM, LUCHA, FILIMBI, UNIKIN, CRJT, ASF, OSISSA, UPC, EN, CONATC, et c. On y a aussi vu des délégués du Corps diplomatique, notamment la Suisse et autres. Des délégués venant de certaines provinces du pays y ont aussi pris part. Outre les leaders sociaux, les représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi que des délégués du ministre des droits humains ont participé activement à ces travaux qui se sont déroulés sous la grande satisfaction des participants qui les ont clôturés par une déclaration, appelée Déclaration de Kinshasa sur la Justice transitionnelle des OSC.

Les organisations de la société civile réunies pour le renforcement des capacités, l’harmonisation des vues et la définition des priorités pour la Justice transitionnelle ont levé la voix pour demander la création et le fonctionnement par ordonnance présidentielle d’un Comité National pour la Justice transitionnelle pour la paix durable en RDC. Rappelons que ces assises de Pullman du 6 au 7 mai 2021 étaient organisées par le Groupe de travail sur la Justice transitionnelle réunissant des initiatives et organisations de la société civile intervenant dans le domaine de justice transitionnelle et de paix, avec l’accompagnement du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme ( BCNUDH / MONUSCO). Il y a donc lieu d’espérer.
Masharikirdc
Articles similaires
En savoir plus sur Mashariki RDC
Subscribe to get the latest posts sent to your email.